Suite au discours d’Ali Bongo Ondimba le journaliste, écrivain et consultant en stratégie de développement des organisations, par ailleurs fondateur et directeur de la publication du journal Kongossanews, Stive Roméo Makanga monte au créneau et fustige le programme de « vaccination massive » qui va être lancé d’ici peu au Gabon.
Son point de vue ci-dessous publié in extenso.
Comme tous les ans, le président de la République s’est exprimé à la nation, à la faveur du nouvel an.
Disons-les choses franchement, le chef de l’État s’est conforté dans des réalisations imaginaires, puisqu’invisibles aux yeux des populations, qui attendent toujours le minimum.
Faut-il rappeler au président que l’accès à l’eau potable, ici seulement à Libreville constitue un épineux problème jamais résolu ?
Les gabonais boivent l’eau du puits, se nourrissent de peu et vivent pire que des chiens errants.
En 60 ans, en dépit du fort taux du PIB vanté jusqu’à l’international pour faire joli, les stigmates du sous-développement frappent aux yeux. Cinglant.
Et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba s’est servi de la Covid-19 pour enfoncer davantage les populations, déjà durement éprouvées par la pauvreté, le chômage et la kyrielle de difficultés existentielles.
Plus incohérents que jamais, ceux qui ont l’exclusivité de la gestion de ce pays ont proliféré, faisant fermer restaurants, bars et autres petits établissements, pour laisser grand ouvert les marchés, lieux censés constituer de vastes foyers de contamination. Magistral!
Par ses incompréhensibles décisions, le chef de l’État a tué les gabonais qui se permettaient encore de rêver.
Se satisfaisant de réalisations, d’avancées imaginaires, le président appelle désormais ses compatriotes à se faire vacciner.
Pis, faisant la course avec on ne sait quel pays, il souhaite que le Gabon soit le premier des états d’Afrique à se faire massivement vacciner.
Quelle compétition Ali Bongo Ondimba joue-t-il ? Quels en sont les concurrents?
La vaccination constitue-t-elle, à ce stade, la priorité des gabonais qui en sont désormais réduits à quémander le strict nécessaire ?
Quelle cruauté !
Un programme de « vaccination massive » ne se fera pas contre le gré des gabonais. Contrairement aux textes de lois modifiés à notre corps défendant, ça au moins nous pouvons décider.
Vous ne me vaccinerez pas!