Les mesures restrictives prises récemment par le Gouvernement et destinées à lutter contre la seconde vague de coronavirus sont mal appréciées des populations au Gabon. L’Évêque élu des Ministères Christ Révélé aux Nations (CRN), François Rabenkogo interpelle à ce titre, et une nouvelle fois, le Gouvernement sur la dangerosité de ces mesures, eu égard aux récents évènements des « casseroles ».
Au Gabon, suite au mouvement de casseroles qui atteint son apogée dans la nuit du jeudi 18 février 2021, notamment à Libreville, Port-Gentil, Franceville et Lambaréné, deux compatriotes ont perdu la vie suite à la répression meurtrière menée par les forces de l’ordre. Le mouvement proteste pacifiquement chaque soir à partir de 20h par un battement des casseroles contre les dernières mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie de coronavirus au Gabon.
Dénonçant le caractère dangereux de ces mesures, l’évêque élu des Ministères Christ Révélé aux Nations (CRN), François Rabenkogo qui depuis quelques temps fait entendre sa voix appelle le Gouvernement à revoir sa copie. Pour ce dernier, ces mesures « viennent davantage précariser les populations gabonaises dont la majorité peine à joindre les deux bouts. »
L’Évêque dénonce notamment l’incompatibilité du couvre-feu à 18h00 et le test PCR négatif à la Covid-19 pour participer aux célébrations liturgiques. François Rabenkogo perçoit ces deux mesures comme l’épreuve de trop, alors qu’en face, le Gouvernement ne propose rien aux populations à titre d’accompagnement.
En effet reconnaît-t-il, « certes, les mesures prises visent à protéger les populations contre cette pandémie qui ne cesse de faire des morts à l’échelle planétaire en général, et sur le plan national en particulier. Cependant, elles ne doivent pas précariser les gabonais. »
Avant que la situation ne dégénère et malgré la communication du Gouvernement, l’homme de Dieu appelle le Gouvernement à éviter le pire.
La rédaction