Une équipe constituée essentiellement de députées de la transition, dont Madeleine Revangue épouse Abione et Lidwine Staelle Ngoundji, la Présidente Afrique Plate-forme Mondiale des femmes Entrepreneuses (PLAMFE) et Fondatrice de l’ONG Femmes Vertueuses et du Réseau des Femmes de Valeurs, vient de séjourner dans la ville du « Grand Blanc » (surnom de Lambaréné) au quartier Atsié, dans le 2e arrondissement.
Une vue des femmes venues assistées a la conférence
Labas, elles ont animé une conférence de presse sur la restauration des valeurs de la femme au sein de la société, de la communauté et de la famille. Cela s’est déroulé le samedi 20 janvier dernier, à la salle de conférence du docteur et député de la transition, Séraphin Akure Davain. Celui-ci a souhaité la bienvenue à ses hôtes avant de déclarer ouverte la réunion qui a regroupé environ cent (100) femmes.
Tout d’abord, Lidwine Staelle Ngoundji a fait une comparaison entre la génération ancienne et la nouvelle génération. Cette comparaison a conduit à un diagnostic, mettant en évidence la perte des valeurs et l’inversion des valeurs chez la nouvelle génération.
Selon ses dires, contrairement à d’autres cultures où les femmes sont facilement identifiables en tant que Maliennes, Sénégalaises, Congolaises, etc., la femme gabonaise n’est pas identifiable lors des grands événements. « Nous voulons nous habiller, parler et agir comme les Européens ou les Américains. J’ai étudié en France, mais je n’ai jamais changé mon accent gabonais au détriment des autres. Nous sommes dans une période exceptionnelle où nous parlons de la restauration des institutions, mais aussi des valeurs », a déclaré la conférencière.
Elle estime qu’il est essentiel de restaurer la famille en raison des nombreux problèmes sociaux actuels. « Nous pensons que la famille ne remplit plus son rôle protecteur et éducatif, et nous voulons replacer la femme gabonaise dans son rôle d’éducatrice et de membre de la société ayant le devoir de transmettre les valeurs aux enfants », a conclu Lidwine Staelle Ngoundji.
En effet, la femme joue un rôle de modèle, elle est une leader née et a plusieurs cordes à son arc. Elle doit travailler sur ses propres valeurs, les porter et les transmettre aux autres. Pour cela, il faudra faire une introspection personnelle et se tourner vers ceux qui portent ces valeurs. C’est ce qu’on appelle un travail inclusif, car personne ne peut le faire seul.
Madeleine Revangue épouse Abione a reconnu que c’est grâce à un développement social inclusif et durable des zones rurales qu’elles parviendront à autonomiser les femmes et développer l’entreprenariat. La députée, originaire de l’Ogooué et des lacs, a profité de cet instant pour présenter son homologue députée, Lidwine Staelle Ngoundji, du Haut-Ogooué. Elle a également rappelé qu’elles sont des députées nommées par le CTRI et donc qu’elles n’appartiennent pas exclusivement à une province.
« Nous sommes députées de la nation gabonaise. Comme vous pouvez le constater, c’est ma collègue du Haut-Ogooué qui est la conférencière », a-t-elle souligné. Elle a ajouté qu’il est nécessaire de revenir aux fondamentaux et de retrouver la force et la fierté de nos familles, c’est-à-dire nos valeurs culturelles. Nous devons être capables de mêler le modernisme, la religion et la tradition pour créer une image digne de la femme gabonaise.
Il semblerait que le message ait été bien reçu, au vu de la qualité des échanges qui ont suivi les ateliers organisés. Les femmes de la région de Migové se sont exprimées librement. Les comptes rendus montrent clairement qu’elles ont compris et qu’elles souhaitent aller plus loin pour atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés. Pour couronner le tout, les députées de la transition ont promis d’accompagner ces femmes sur une longue période de suivi et d’évaluation.
Newman