Alors que les gabonais se trouvent encore mobilisés devant l’incertitude que leur réserve l’avenir face à la lutte contre la pandémie du coronavirus dans le pays, il se trouve encore des compatriotes qui, pour des raisons ignorées, excellent dans la diversion ou cupidité gratuites. En raison de leur prise de paroles parfois décousue et sans fondement.
C’est le cas, notamment, disons-nous, de Laure Olga Gondjout qui, dans une interview accordée, il y’a quelques jours, à une radio internationale à forte sensation et qui sert de tribune à une opposition de paille de bric-et-broc comme le qualifierait un de ses acteurs, a crû devoir revenir sur le scrutin présidentiel de 2016 au Gabon.
Notamment en ce qui concerne le score obtenu par le candidat Ali Bongo Ondimba dans le Haut Ogooué et sur lequel elle a mis des critiques acerbes. Un résultat qui n’a pas souffert de contestation. Car validé par la Cour Constitutionnelle. Revenir quatre après sur ce passé relève de la diversion. Les Gabonais trouvent aujourd’hui en cette démarche de l’ancienne Ministre d’Omar Bongo Ondimba, et Mediateur de la République, une sorte de confusion de genre. Entre ce qui se passe ailleurs et le Gabon.
Après avoir passé une bonne partie de son « règne » dans les salons feutrés de la présidence de la République, grâce à une position de privilégier auprès du défunt président, à combattre les éventuels concurrents au palais présidentiel de Libreville, Laure Olga Gondjout aurait dû, avant tout, se rendre à l’évidence que la province du Haut Ogooué, depuis la politique de la « Rénovation » a toujours été acquise à la cause du pouvoir en place.
Une fidélité empreinte de loyauté qui ont permis à Ali Bongo Ondimba d’obtenir un carton plein tout en confirmant le leadership du pouvoir dans sa province natale. Laure Olga Gondjout aurait, par devoir de mémoire ou rappel de conscience, consulter l’ensemble des scores électoraux obtenus par le pouvoir dans le Haut Ogooué du temps de sa présence au palais jusqu’à sa sortie avant d’en faire des commentaires négatifs.
A moins pour la néo opposant de faire dans une sorte de diversion dithyrambique pour tenter de semer la confusion au moment où l’appel à la candidature d’Ali Bongo Ondimba est vivement appelé avec insistance pour un nouveau scrutin présidentiel. Celle qui a choisie pour terre d’asile politique, la Côte d’Ivoire, par convenances personnelles, doit comprendre que la réalité politique et électorale au Gabon n’est pas la même que celle qui existe dans son pays d’accueil. Le pourcentage provincial d’Ali Bongo Ondimba, en 2016, n’est pas comparable de celui obtenu par Alassane Dramane Ouattara, plus de 94% en 2020, pour se faire élire président.
Dont point d’amalgames. A cette différence, l’on pourrait nettement jauger les degrés de démocratie dans les deux pays. Il n’est donc pas une fatalité de voir un candidat faire le plein de voix dans son fief électoral. Récemment encore, on également observé des candidats en faire autant dans ce qu’ils considèrent là-bas de fiefs politiques. Laure Olga Gondjout qui n’a jamais été considérée comme une véritable politique, a simplement ratée son très probable retour, pour se faire remarquer par sa double nationalité, dans le milieu politique gabonais.
Par Thierry Mocktar