Attendu depuis plusieurs décennies, le lancement de la première phase de l’exploitation des minerais de fer de Bélinga, dans la province de l’Ogooué-Ivindo dans le Nord-est du Gabon, constitue la matérialisation du pilier sectoriel « Gabon industriel » visant la diversification des sources de croissance et de développement durable pour le pays.
De classe mondiale, Bélinga est un gisement qui s’étale sur 35 kilomètres de long, 12 kilomètres de large pour une hauteur variant par endroit de 600 à 1000 mètres. La vision des Autorités gabonaises est de voir l’exploitation de ce gisement de fer déclencher une industrialisation du centre-Est du Gabon, avec des effets induits sur plusieurs pans de l’économie nationale.
Entre autres, l’édification de l’un des clusters industriels ferreux des plus dynamiques au monde à l’image du cluster manganèse dans le Haut-Ogooué où avec le complexe métallurgique de Moanda, le Gabon dans un proche avenir, va devenir un exportateur des produits miniers transformés. Une exploitation qui va également favoriser la création des industries connexes, directement liées au fer, soit provenant de l’activité d’autres minerais comme l’or, le nickel, le chrome, etc.
En somme, une constellation de grandes et petites industries devraient naître au tour du grand Bélinga. L’exploitation de ce gisement est conforme à la vision du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, qui a appelé le continent africain « à militer pour une transformation des ressources naturelles en Afrique afin de tirer un maximum de valeur ajoutée ».
En effet, le numéro un gabonais souhaite que l’exploitation de Belinga s’accompagne d’un développement intégral. A titre d’exemple, l’exploitation du gisement devrait révolutionner le secteur du transport ferroviaire.
Partenaire du gouvernement gabonais à hauteur de 80 % de parts dans l’exploitation du minerai de fer de Belinga, le géant australien Fortescue Metals, s’est ouvert au modèle de développement économique présenté par les Autorités gabonaises. Afin qu’une partie de ce fer soit transformée sur place en harmonie avec la vision du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Thierry Mocktar