Armand Moudjegou, le président du bureau exécutif du syndicat des transporteurs, a fait dernièrement une annonce adressée aux propriétaires et aux chauffeurs des véhicules alloués au transport urbain de personnes (taxis). Les conclaves ont eu lieu le dimanche 07 août dernier à leur siège dans le 2e arrondissement.
Lors de cette réunion, il avait été question de passer au peigne fin le sempiternel problème d’excès de postes de contrôle des limiers (sujets à caution). C’est-à-dire qu’il faut absolument mouiller le képi avant d’espérer travailler.
« À cet effet, les montants sont imposés par les pandores qui ne nous laissent pas la chance de négocier. On n’a plus besoin de montrer les papiers afférents aux voitures », a laissé entendre un usager visiblement mécontent de la situation.
Et à cela s’ajoute le phénomène des transporteurs informels, notamment des clandos qui exercent librement sans contrainte. Et cela au vu et au su de tous. Rappelons que ce qui fâche dans cette affaire est bel et bien, le fait que ces derniers (clandos) soient dans l’informel. Autrement dit, ils ne payent nullement les taxes relatives au domaine susmentionné.
Le président du bureau exécutif du syndicat des transporteurs terrestres de Lambaréné, Armand Moudjegou nous a laissé entendre que pour mettre une voiture en circulation (taxi), il faut :
1. Couleur bleue/blanc
2. Autorisation de circuler et droit d’enregistrement (80.000 FCFA)
3. Autocollant (30.000 FCFA)
4. Nettoyage (5.000 FCFA)
5. Balayage (5.000 FCFA)
6. Mairie (120.000 FCFA) et
7. Impôt patente (150.000 FCFA). Pour un total de 270.000 FCFA qu’ils dépensent.
Contrairement aux clandos qui ne payent rien de tout ça. « Nous avons saisi la mairie pour dénoncer la concurrence déloyale », conclu Armand Moudjegou.
Pis, les fonctionnaires d’État et les particuliers s’adonnent au même exercice. Celui de discuter les clients avec les professionnels aux heures de travail. Généralement, ils sont absents à leur lieu de travail pour discuter les clients avec les taximans.
Au regard de ce qui précède, le bureau exécutif du syndicat des transporteurs urbains se veut mettre fin à ces non-conformités. Du moins à cette injustice avérée. Et pour ce faire, le bureau annonce la paralysie de la journée de lundi, 15 août 2022.
Cette décision n’est pas sans conséquences pour le déroulement du 17 août, date des festivités marquant le 62e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.
Newman