Quelque peu en marge des activités politiques du Parti démocratique gabonais (PDG) qui se déroulent dans son terroir naturel du département de la Bayi-Brikolo, dans la province du Haut-Ogooué – au sud-est du Gabon – l’ancien Membre du bureau politique du PDG a tenu à nous donner sa version des faits quand à cette absence sur le terrain qu’il considère de repli stratégique pour un meilleur accompagnement de la vision politique du Gabon inspirée par le Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba.
Monsieur Félix Onkéya, on constate que vous êtes, de moins en moins, présent sur la phase politique active. Qu’en est-il exactement ?
Non, je ne suis pas fini ! Parfois il y’a des raisons et des convictions profondes que l’on ne peut pas exprimer de manière ouverte.
Mais comme il s’agit de faire des éclairages, je vous dirais au départ que j’ai une mission plus noble que la politique politicienne d’aujourd’hui pour le département de la Bayi-Brikolo. Et pour votre préoccupation, je tiens à vous dire ceci : Le défunt chef de Canton, Michel Ambounda, avant de mourir m’a fait l’honneur de me soumettre à l’exercice d’un rituel traditionnel de purification. Cela après les élections législatives de 2006, dont la proclamation des résultats avait amené mes « adversaires » à casser les urnes pour que je sois déclaré battu. A la fin de ce rituel à la vue et au su de tout le monde, le Sage Michel Ambounda m’a fait la confidence suivante en me disant tout simplement : » Va ! Quand tu reviendras je ne serais plus là. Retiens une chose. Quel que soit les fonctions que tu occuperas dans le pays (politique, administration publique ou privée), je laisse entre tes mains le destin du peuple de Ngami ».
Pour la petite histoire, je n’ai pas d’abord considéré cela au départ. En 1995, quand je commence par me lancer dans la politique active, c’est le même chef de Canton qui avait pris l’initiative de réunir chez lui les autres chefs de villages et les notables. A l’unanimité, ils ont décidé de me confier la destinée de la Bayi-Brikolo.
Une décennie plus tard, je comprenais enfin le sens profond et réel de ce message qui venait de la sagesse des Anciens. Aujourd’hui, j’ai une lourde responsabilité envers ce peuple de Ngami avec lequel je n’ai aucun problème. Quand on a une telle responsabilité, on ne joue pas avec son destin. Parce que un chef de Village, c’est ce que je suis. Quand le chef de village se lève le matin, il se pose d’abord la question de savoir si son peuple va manger, s’il va bien dormir pour bien se réveiller le lendemain. Tout cela est plus fort que la politique politicienne. Tout cela est plus fort que les cris des hu et adia d’orfraies de mauvaises augures.
Tout cela est plus fort que ces agapes où l’on passe du temps à crier PDG oyé, oyé, oyé… Au lieu de mettre des stratégies efficaces en place pour encadrer le peuple dans la vision de la politique du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. C’est de ça que veux le Président de la République. Donc d’après ce que je retiens des conseils du Sage Michel Ambounda, je ne peux plus faire la politique comme avant…
C’est à dire ? Eh bien, retenez que Félix Onkéya fait maintenant de la politique comme étant un promoteur du développement et de l’épanouissement de mes parents au village. Donc c’est tout à fait normal que je sois absent sur le terrain de la diversion et de l’amalgame politiques. Je ne veux pas m’inscrire dans cette libation festive improductive. J’aime le peuple de Ngami, indépendamment, des postes électifs. J’aime la localité de Ngami parce que c’est chez moi, c’est mon terroir naturel. Et comme disent les enfants, je suis le Député naturel de Ngami.
En conclusion
D’ici quatre (04) matins vous me verrez au chevet de ces populations avec des projets intégrateurs, à haute intensité de main-d’œuvre, pour le développement de la contrée. Une stratégie d’autonomisation pour occuper les populations afin d’asseoir les mécanismes qui assurent le développement de la Bayi-Brikolo. Ma modeste formation de financier et d’économiste me permet de mettre au service de ce peuple cette ingénierie pour que le minimum que je vais injecter dans le département puisse impacter significativement sur le quotidien des populations.
La vision que j’ai aujourd’hui va se poursuivre à long termes. Parce que je suis convaincu que, malgré l’Accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime, mon Aîné le Président Ali Bongo Ondimba, qui se porte de mieux en mieux, sera encore notre candidat pour 2023. Et que je lui apporterais comme d’habitude mon soutien indéfectible pour que le département de la Bayi-Brikolo, lui donne toujours ce score élevé dans le Haut-Ogooué. Je tiens aussi à vous rappeler que tout ce que je suis aujourd’hui dans le Gabon, c’est grâce à Ali Bongo Ondimba. Parce que sans lui, je ne serai pas partie de La Fudiciaire de France pour venir au Gabon occuper le prestigieux poste de Directeur financier à l’OPRAG (Office des ports et rades du Gabon), de Député à l’Assemblée nationale, de Haut-Commissaire, de Secrétaire du Comité de Privatisation et aujourd’hui de Conseiller Technique au Ministère de l’économie…
Tout cela grâce à Ali Bongo Ondimba. Dont je reste un fidèle du chef de l’État avec le PDG et au-delà. Parce que l’osmose que j’ai en commun avec le Président de la République va au-delà du parti politique au sein duquel nous militons tous.
Propos recueillis par Thierry Mocktar