Nouvellement nommé à la tête du ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, Yves Fernand Manfoumbi s’est rendu hier, lundi 11 avril à la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok pour s’imprégner des réalités de cette zone.
Avec une emprise certaine dans la politique d’industrialisation de l’économie gabonaise, la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok est une plateforme économique stratégique, à la fois pour les investisseurs que pour le Gabon. Elle offre à ces derniers un cadre d’épanouissement pour leurs activités et son rendement profite à plus d’un titre au pays. Nouvellement nommé à la tête du ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, il était donc du devoir de Yves Fernand Manfoumbi de s’imprégner des réalités de cette zone par la voix des investisseurs qui sont implantés.
« Je suis venu plus pour vous écouter et à partir de là, me faire moi-même une idée de vos problèmes », a fait constater le ministre du Commerce et des PME dès sa prise de parole à l’occasion des échanges avec les investisseurs, non sans omettre de reconnaitre le rôle que joue la ZES dans le processus d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise tant souhaité par les autorités en place.
C’est au siège de l’Autorité administrative de la ZES situé au sein de la zone qu’a eu lieu la rencontre entre le nouveau ministre du Commerce et les parties prenantes de la zone. « L’autorité administrative de la ZES de Nkok où nous nous trouvons actuellement accompagne les investisseurs dans leurs démarches administratives via le guichet unique composé de 23 administrations publiques », Anne Nkene Biyo’o, Administrateur général de l’Autorité administrative de la ZES de Nkok.
Plus de dix ans après son inauguration, la zone fait la fierté du Gabon. Plus de 80 entreprises y développent leurs activités dans des domaines variés de la transformation du bois, la santé, le recyclage de déchets métalliques et plastiques, le charbon, le ciment, la colle à bois, l’or et bien d’autres. Dix-neuf nationalités se relayent au sein de cette zone et à ce jour, ce sont environ 2 milliards de dollars d’investissement directs étrangers (IDE) qui ont été injectés. Raison pour laquelle, d’après Anne Nkene Biyo’o, « elle se positionne comme le premier parc industrielle en Afrique Centrale ».
Malheureusement, derrière le beau portrait de ce parc industriel des insuffisances demeurent et impactent négativement les perspectives de développement des marchés pour les unités de production. Il s’agit notamment du problème de la distribution locale des produits issus de la zone et celle de l’accès de ces produits à d’autres marchés.
« Aujourd’hui je suis très fier en tant que Gabonaise de dire que nous avons beaucoup de produits, que ce soit des produits pharmaceutiques ou même des produits transformés dans la zone économique. Maintenant il est question de voir comment ces produits Made in Gabon peuvent également trouver leur place dans le marché. Comment encourager les populations gabonaises à consommer du Made in Gabon. Ce sont des points qui sont très importants et qui ont été évoqués avec le ministre », a fait remarquer Leila Anguiley, directrice générale adjointe de Santé Pharmaceutique.
Le ministre, qu’accompagnait son cabinet et plusieurs directeurs généraux a bouclé sa séance d’échanges par la visite de plusieurs unités de production installées dans la zone. Il s’est agi des Chaudronnerie du Gabon, les Aciéries du Gabon, Santé Pharmaceutique et bien autres.
Flaury Moukala
