Homme politique de grande expérience, et ancien Premier ministre, Paul Biyoghé Mba, qui occupe actuellement le poste de député du troisième arrondissement de Ntoum à l’Assemblée nationale, serait-il en train d’amorcer sa reconversion sur le plan agricole par la culture de l’Iboga ? En effet, l’homme à ses heures perdues, a décidé de donner plus de consistance, d’ampleur et de plus-value à l’Iboga.
Du nom scientifique « Tabermanthe iboga », de la famille « Apocynacea » et du nom gabonais de « bois sacré « . L’Iboga est, non seulement, connu pour ses pouvoirs hallucinogènes, mais également pour ses capacités avérées dans la lutte contre la toxicomanie.
Pour cette reconversion dans la culture de l’Iboga, l’homme politique à lancer à Bikélé, une plantation expérimentale de trois (03) hectares pour les trois (03) espèces qu’il entend promouvoir : Iboga mebang (utilisé lors des cérémonies d’initiation : ombouiri, bwiti, Bilombo, ndia, abandji, agomba, dissoumba, missoko…) ; Iboga mevoe (très amère, et utilisé pour les veillées, car il tient beaucoup et longuement éveillé), et enfin, l’iboga titsaye (il est également très fort et peut atteindre 2 mètres de hauteur).
Paul Biyoghé Mba pour la concrétisation de ce projet, s’est entouré des conseils de plusieurs notables et grands connaisseurs nationaux, notamment : Mitsogo, Apindji et Fang. Si la plantation dans sa phase expérimentale donne des satisfactions à son promoteur, le projet, quand à lui, est appelé à s’étendre sur une zone de plus de 30 hectares qui est déjà réservée. A ce jour, le pied d’Iboga est vendu sur le marché au prix de 25000 frs cfa. Dans cinq (05) ans le prix pourrait avoisiner les 30 à 35000 frs cfa compte tenu de la demande locale et extérieure qui ne cesse d’augmenter.
En clair, Paul Biyoghé Mba qui ambitionne d’être dans les années à venir, l’un des plus gros producteurs de l’Iboga au Gabon et en Afrique centrale, souhaite être impliqué dans la mise en place d’un système de commercialisation officiel, dans le respect des règles gabonaises et du protocole de Nagoya de 2012, dont le Gabon est signataire.
Par Thierry Mocktar