La deuxième quinzaine du mois d’août 2022, serait dirait-on mouvementée pour le gouvernement « Ossouka 2 » qui, d’après des sources concordantes, pourrait être mis au placard au lendemain de la commémoration des festivités de l’indépendance du Gabon.
Exaspéré par l’apathie gouvernementale, Ali Bongo Ondimba a d’ailleurs exprimé son mécontentement lors de la dernière session du Conseil des ministres. Et réaffirmer son insatisfaction à l’occasion du discours à la nation du 16 août 2022.
De retour, il y’a quelques jours, d’un récent séjour en Asie, le chef de l’État a reçu en audience la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, qui est allé présenter au président de la République le rapport d’activité de son équipe. Est-ce la lecture de ce rapport qui aurait soulevé le courroux du chef de l’État ? Dans tous les cas, le gouvernement « Ossouka 2 » vit ses derniers instants de survie.
La prochaine rentrée politique s’annonce donc celle de tous les défis pour le président de la République, pour rattraper le retard cumulé dans la mise en œuvre du PAT (Plan d’accélération de la transformation) compte tenu de l’indolence du gouvernement, pour que le peuple gabonais retrouve un brin d’espoir dans la matérialisation des nombreuses attentes. Surtout que la marge de manœuvre s’est considérablement réduite. Et le temps de leur concrétisation tend, inexorable, vers la fin avant d’aborder le dernier virage qui mène à 2023.
Ali Bongo Ondimba aurait-il été trompé dans le casting et les choix des hommes et des femmes devant conduire l’action du gouvernement ?
En effet, dans la perspective de la campagne présidentielle que certains responsables politiques locaux ont l’intention de conduire dans leurs localités respectives, certains se livrent déjà à une « guéguerre » sans retenue pour être tenu dans les bonnes grâces du futur président-candidat. Reléguant ainsi au second plan les priorités du programme politique du Président de la République pour lequel ils ont été assignés d’une mission d’obligation de résultat, indiquent plusieurs observateurs de la scène politique gabonaise.
Thierry Mocktar