Face à une pression populaire de ses militants et même de certains de ses hiérarques enthousiastes de l’avènement au pouvoir du Comité de transition pour la restauration des institutions (Ctri), l’ancien parti au pouvoir ne serait plus maître de son propre destin. Dont l’on annonce une fin catastrophique.
La rencontre du lundi 13 novembre au siège national de Louis, dans le premier arrondissement de Libreville, aurait-elle accouché d’une souris ? Étant donné que de nombreux participants, au regard de l’ambiguïté de la situation politique de plusieurs cadres du parti, dont le Distingué camarade président ou du Secrétaire général, ont voulu comprendre les mobiles de la convocation ou encore qui en était à l’initiative.
D’où l’évidence d’une véritable calamité qui pourrait s’abattre sur le fonctionnement et la survie du Parti démocratique gabonais. Traduisant la désertion des lieux, d’autres fois grouillants, par des hordes de « profito situationnistes » aux ordres de la vague bleue « ajévienne » et / ou récemment encore de la très nébuleuse arlésienne « Young Team ».
Malgré une volonté de relance poussive des activités du parti par des caciques nostalgiques des activités du parti dans un contexte beaucoup plus voué à l’incertitude, la rencontre de lundi dernier pourrait être celle qui scellerait la fin de l’existence calamiteuse de l’ancien parti au pouvoir. En effet, plusieurs avis convergent dans le sens que le parti devrait logiquement faire sa transhumance afin de se doter d’une nouvelle orientation.
Un chronogramme portant sur des réflexions et des actions concertées sera mis en œuvre afin de recueillir des avis des organes consultatifs, délibérants et exécutants pour la matérialisation de cet ambitieux programme. Non seulement déjà victime en son sein de la guerre de clans livrée par ses « élites », le PDG aura également été la cible d’une partie de la population gabonaise au lendemain du coup d’État du 30 août. Chacune des apparitions des anciens caciques du parti s’étant transformée en huée.
Ces dernières années, le parti aura manqué en interne d’un véritable débat démocratique. Durant la dernière campagne électorale, les moyens financiers ont été amoindris au profit d’un groupuscule « d’individus » se réclamant de la doctrine de la « Young Team » autour du Conseiller stratégique du Distingué camarade président, Noureddine Bongo Valentin. Pourtant cet argent prévu pour les élections aurait été saisi dans certaines résidences de plusieurs proches du fils du chef de l’État déchu.
Il est bien vrai que l’ancien parti au pouvoir qui a vu dans ses rangs une brochette de politiques (tout bord confondu) devrait opérer sa mue afin d’espérer une lueur d’espoir.
Cela se traduit par la mise à la retraite d’anciens barons du parti dont le message ne ferait plus langue avec le contexte actuel ou encore le remplacement des militants qui ont brillé par la nonchalance ou profité de pistons hauts placés. Le coup d’État libérateur du 30 août est perçu, à cet effet, comme le coup salvateur pour ceux des militants marginalisés par autant d’injustice, de manipulation et d’exclusion.
Thierry Mocktar