La prestation de Raymond Ndong Sima devant l’Assemblée nationale de la Transition, le jeudi 7 décembre, a été marquée par une présentation exhaustive de la feuille de route du gouvernement pour la période de Transition.
Parmi les priorités clés abordées, le secteur de la communication et du numérique a été mis en avant, avec l’intention claire du gouvernement de procéder à une révision approfondie du Code de la communication en vigueur.Depuis son entrée en vigueur le 2 janvier 2016, le Code de la communication a été vivement critiqué par les professionnels des médias, qui remettent en question plusieurs de ses dispositions.
Bien qu’il réaffirme les principes fondamentaux de l’interdiction de la censure et de la protection des sources, le texte a été perçu comme limitant les fonctions des journalistes résidant à l’étranger. Une autre controverse réside dans la disposition actuelle du code en ce qui concerne la solidarité éditoriale entre l’imprimeur, l’éditeur et le distributeur.
Alors que la responsabilité pénale est normalement individuelle, le code permet la poursuite conjointe de ces acteurs en cas d’infraction. Certains soutiennent fermement que cette mesure ne devrait pas s’appliquer au domaine de la communication, tandis que d’autres la voient comme un moyen de restreindre la liberté de la presse.
De plus, les professionnels des médias critiquent l’obligation d’enregistrer officiellement des pseudonymes, considérant cette exigence comme une restriction inutile et une atteinte à leur anonymat.Face à ces préoccupations majeures, la révision du code de la communication revêt une importance capitale pendant la période de Transition actuelle.
Les médias gabonais aspirent à une protection accrue et à une plus grande liberté d’expression. Raymond Ndong Sima et son équipe gouvernementale se sont engagés à prendre sérieusement en compte les avis des professionnels des médias et à instaurer une législation qui favorisera la liberté de la presse tout en garantissant la responsabilité éditoriale.L’objectif est de créer un environnement propice à la pratique d’un journalisme indépendant et équilibré, essentiel pour le bon fonctionnement d’une démocratie.
La réforme du Code de la communication représente une avancée cruciale pour la liberté de la presse au Gabon. En révisant les dispositions problématiques, le gouvernement s’efforce de promouvoir une presse libre, responsable et capable d’informer le public de manière impartiale.
La période de Transition est une opportunité unique pour le Gabon de renforcer ses fondements démocratiques et de diriger le pays vers un avenir où les médias jouent un rôle essentiel dans la construction d’une société juste et éclairée. La réforme du code de la communication est un pas décisif dans cette direction, l’espoir est donc grand pour que les révisions futures reflètent véritablement les aspirations des médias et de la société gabonaise dans son ensemble.
Sofia
