Les habitants de Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, par ailleurs, ville cosmopolite, avec une population estimée à 65.000 habitants, vivent une situation inhumaine depuis les décennies. Dans cette partie du pays, on trouve un flux des malades mentaux qui ne se justifie pas, selon plusieurs sources, ces malades sont à grande majorité pas originaire de la province du Moyen-Ogooué.
À Lambaréné, l’on retrouve un nombre important des malades mentaux contrairement à d’autres provinces du pays, une situation qui prend une ampleur exceptionnelle, d’autant plus qu’il ne se passe plus un jour sans que l’on ne fasse face à un nouveau malade mental. Ce qui attire l’attention des populations.
Selon des sources concordantes, ces derniers viendraient, du sud du pays (Ngounié et Nyanga). Pour le maire de Lambaréné, Jean Justin Hilaire Maury Ngowemandji, cette affirmation trouve son justificatif par le fait que ces malades pour la majorité d’entre eux, n’ont aucun parent à Lambaréné voire dans le département de l’Ogooué et des lacs.
Une thèse confirmée par la direction provinciale des affaires sociales et la direction régionale de santé (DRS) dans la province du Moyen Ogooué.
Correspondant Radio Gabon, Estaky Ibouanga Nguimbi Moab Lung, explique un fait qu’il a vécu il ny’a pas longtemps.
« Ce jour-là, tardivement dans la nuit, alors que j’étais à bord de mon caraboudja, j’ai surpris un véhicule de marque Toyota doubles cabines de couleur blanche en provenance du sud stationné au PK10. Lequel a fait descendre un monsieur visiblement déséquilibré avant de démarrer en côte », a déclaré le journaliste.
À en croire cette assertion, la croissance exponentielle des malades mentaux a Lambaréné dévient inquiétant, il revient donc aux services compètent de prendre à main ce dossier qui préoccupe les populations dans cette partie du pays.
« Nous condamnons avec la dernière énergie cette situation, mais à côté de cela, quels mécanismes et moyens mettre en place pour la gestion de ces personnes ? », s’est interrogé Jean Justin Hilaire Maury Ngowemandji.
Jovin Clauhd Mihindou Mabiala, directeur provincial (DP) des affaires sociales, a dit ne pas avoir des mots pour expliquer ce type de comportement qui laisse à désirer. Pour lui, la problématique posée est une réalité qui date depuis plusieurs années.
« Effectivement, ces malades mentaux viennent des villes et des villages voisins. Certains partent de la capitale économique et d’autres le plus souvent du sud. D’ailleurs, il y a bel et bien les gens qui ont reconnu à Lambaréné, les malades mentaux qu’ils ont vus à Port – Gentil tout comme à Mouila. Et comment ont-ils fait pour arriver à Lambaréné ? Pendant nos voyages, il nous est arrivé de voir que oui, tel malade mental qu’on voit désormais au centre du pays, on l’avait vu à Mouila ou Fougamou. Encore une fois de plus, comment a- t- il fait pour se retrouver ici ? » A-t-il laissé entendre.
Avant de poursuivre que dans le cadre de ses missions régaliennes « J’en ai parlé avec un malade mental, je lui demandais comment a-t-il fait pour se retrouver à Lambaréné ? À lui, de me dire que c’est l’un de ses cousins qui l’a amené dans la voiture, et lui a dit qu’il devrait revenir le récupérer. Mais il n’est, plus jamais, revenu », a-t-il conclu.
Quant au secrétaire départemental de l’Ogooué et des lacs Dorckys Emmanuel Ikosset Babenier dit ne pas affirmer quoi que ce soit sans au préalable mener une enquête.
« Aussi vrai que j’ai entendu les gens dire que la plupart des fous qui polluent le haut lieu de Lambaréné viennent d’ailleurs. Sauf que cela ne me donne pas quitus d’alléguer sans vérification. Quand bien même, nous remarquons que chaque jour, nous avons une nouvelle personne folle, qui erre. Mais leurs provenances, je ne sais pas, une chose est sûre, qu’il y a une croissance exponentielle des malades qui nous interpelle tous » a-t-il martelé
De ce fait, au regard de la situation qui prévaut, le ministre de la Santé et des affaires sociales est invité à réagir avant que le pire n’arrive.
Newman
