L’élection présidentielle aura lieu le 26 août prochain au Gabon. Face aux incertitudes qui planent sur ce scrutin, France 24 et TV5 Monde, deux médias français, ont jugé utile de donner Ali Bongo Ondimba « favori », en dépit des facteurs inconnus qui pourraient faire basculer cette élection.
Une posture qui questionne, surtout de la part des médias identifiés comme faisant le jeu de la Françafrique. Si après sa tournée républicaine dans le pays, Ali Bongo Ondimba, le président sortant a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle hier, dimanche 9 juillet à la Zone d’investissement spécial de Nkok, celui-ci ne fait cependant pas l’unanimité.
Et pourtant, malgré le parallélisme d’idées et d’opinions qui entoure sa candidature, l’homme est d’emblée le candidat « favori » de France 24 et TV5 Monde, deux médias français très critiqués à travers le continent pour leur susceptibilité à nourrir les appétits francafricains de la France en Afrique.
Sans vouloir baigner dans une diatribe non encadrée, on peut aisément s’interroger sur les fondements scientifiques qui prévalent cette prise de position non voilée de la part de ces médias. En effet, sur quels critères d’appréciation repose la prise de position de France 24 et TV5 Monde, quand on sait que de nombreuses questions entachent le parcours de la candidature d’Ali Bongo Ondimba.
D’abord, il y a la question de son AVC qui à l’occasion de l’élection présidentielle refait surface. Ensuite, celle de l’emprise des ressortissants « étrangers » dans la prise de décision au sommet de l’Etat qui pourrait faire basculer l’élection présidentielle. Enfin, la question de l’échec de son mandat, eu égard au rapport récemment publié par l’économiste Mays Mouissi et l’entrepreneur Harold Leckat qui dressent un bilan plutôt « médiocre » du dernier septennat du président sortant.
A la lecture, ces questions devraient peser sur l’élection présidentielle à venir pour laquelle Ali Bongo Ondimba se porte candidat pour espérer briguer un troisième mandat. Au-delà de son parcours personnel, le président sortant porte en lui la malédiction consécutive au non Bongo, sachant qu’avant lui, son défunt père, Omar Bongo Ondimba a mis plus de 40 ans au pouvoir.
Cela dit, les tractations sur l’alternance dont se fait le porte-voix l’opposition gabonaise n’est en soit pas une question de personnalité en l’identité d’Ali Bongo Ondimba mais d’un règne des Bongo à la tête de l’Etat qui selon l’opposition gabonaise, n’aurait que trop durée. Si France 24 et TV5 Monde se complaisent savamment des images, leur prise de position apparait pour certains acteurs politiques, comme une insulte à la soif d’alternance dont souffre les gabonais.
Une fois de plus, comme cela a souvent été le cas, ces médias sabotent le principe de déontologie journalistique pour définir leur propre ligne de conduite journalistique.
Une posture qui en soit, minimise et insulte l’implication des acteurs tout aussi à craindre tel qu’Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement pour la Modernité (RPM) qui, surfant sur l’expérience de 2016 de Jean Ping, arpente les sentiers de la différence pour espérer la confiance des électeurs le 26 août prochain.
A la différence des autres candidats, ce dernier pourrait poser un véritable problème à Ali Bongo Ondimba qui malgré les apparences, doit encore franchir d’autres étapes de l’élection pour espérer une plaine confiance des gabonais.
Il est claire qu’en agissant ainsi, France 24 et TV5 Monde s’inscrivent dans une pérennisation de la fameuse Franceafrique, au bénéfice de la France qui depuis l’Elysée pilote tout au profit de ses intérêts. Une politique qui commence à faire mouche en Afrique, eu égard aux défections de certains pays d’Afrique de l’Ouest de cercle non bénéfique pour le continent.
Le fils du bled