A peine a-t-il démissionné ; non pas pour avoir démérité, mais pour des raisons de responsabilité politique ; de ses fonctions de membre du gouvernement, au lendemain du naufrage du « Esther Miracle », la commune de Lastourville serait donc à la recherche d’un leader qui incarnerait le (re) nouveau du paysage politique local.
Brice-Constant Paillat avait d’ailleurs, pour ce faire, pris considérablement de la dimension politique pour contrecarrer dans la contrée une opposition ambigüe sous la conduite de l’Union nationale de Paulette Missambo. Soutenue apparemment dans cette farandole par quelques groupuscules de personnes qui voyaient en l’engagement de l’ancien membre du gouvernement une sorte d’antinomie.
À quelques mois des élections générales au Gabon, la situation à Lastourville constitue une véritable épine pour le Parti démocratique gabonais (PDG). Quand on sait que la ville de « Wongo » a toujours jouer un rôle majeur de premier plan dans le dispositif politique du parti au pouvoir dans l’Ogooué lolo. Aux dires de certains, les antagonismes de clans politiques seraient plutôt privilégiés sur les bords de « Lozo » au détriment des intérêts du parti.
S’il est une réalité indéniable, c’est que Brice-Constant Paillat est assurément l’homme de la situation. Notamment au sein de la communauté des jeunes dont il reste un rassembleur proche et adulé. Des groupes de jeunes qui redouteraient le retour de la concentration des privilèges politiques entre les mains d’un seul clan. Un népotisme que certains dénoncent aujourd’hui avec véhémence. Et dont les « Mulundois » seraient continuellement victimes.
On y voit d’ailleurs en la démission de Brice-Constant Paillat une sorte de victimisation politique dont le curseur prend ses attaches des confins de la guerre des clans politiques au sein du PDG dans Lastourville que l’on tiendrait pour responsable à y regarder de près. Au regard de l’acharnement politique qui a été fait autour d’une démission visiblement instrumentalisée par une presse à la solde. Ou encore par une société civile en quête du sensationnel pour sortir son opposition des ténèbres.
Nazaire Ongaye