Au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) il existe des faits incompréhensibles que parfois le commun des acteurs politiques de cette formation, au pouvoir, ne parviennent toujours pas à s’expliquer. Aujourd’hui, l’un des Secrétaires généraux adjoints de l’ancien parti unique, Eloi Nzondo Nzondo – fidèle parmi les fidèles d’Ali Bongo Ondimba – vivrait très certainement l’amère expérience des conflits d’intérêts qui ont cours au sein du parti dans lequel il milite.
Alors que l’ensemble des actions que devrait logiquement poser les responsables politiques, chacun dans son fief politique et électoral, devraient contribuer au renforcement de la cohésion, l’unité et favoriser la mobilisation de tous au-delà de toutes autres considérations d’égos. Mais beaucoup ne semblent pas percevoir les choses de cette manière.
En prenant l’initiative, le week-end dernier, de l’organisation d’une double cérémonie de l’inauguration de sa permanence et de rentrée politique du PDG dans son fief du troisième arrondissement de Libreville au nom du parti , et en accord parfait avec le Secrétaire général, Eloi Nzondo, ne croyait pourtant pas qu’il allait, par la suite, se mettre à dos l’incurie des « camarades » qui ont du mal à s’imposer « politiquement » dans cette partie de la capitale gabonaise.
Où ces derniers passent pour être des « casaniers » aux pieds d’argile. La participation à cette cérémonie d’un grand nombre de personnalités de premier plan, en tête desquelles le Premier ministre, chef du gouvernement et militant du parti au pouvoir, devant des milliers de sympathisants acquis à la cause d’Eloi Nzondo est la confirmation de l’aura politique indéfrisable de « l’enfant du pays » sur ses terres de Montbouet, la Sorbonne, Petit-Paris « Massango », Etôh assî, derrière l’hôpital, la baie des cochons… où il a toujours assuré les victoires à la majorité malgré la marginalisation dont il est l’objet.
Traduit en Conseil de discipline au lendemain de ce plébiscite pour le parti au pouvoir, et sur avoir tenu le pari de galvaniser les siens à l’approche des grands enjeux électoraux à venir, l’on s’interroge tout de même de quel crime reprocherait-on à Eloi Nzondo ? Surtout au moment où les militants du parti au pouvoir dans l’ensemble des arrondissements de la capitale se trouvent désemparés face au constat d’inactivité, l’apathie et l’indolence dans l’action affichées par leurs différents responsables malgré un concept de mobilisation entrepris par le Secrétaire général dans certaines agglomérations.
En effet, le discours d’Alain-Claude Billie By Nzé est la parfaite illustration du de la reconnaissance et le mérite de l’engagement d’Eloi Nzondo à l’égard du Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba. La mobilisation des grands jours du PDG était à nouveau de retour dans le troisième arrondissement autour de son rassembleur Eloi Nzondo. Qui s’inscrit dans le droit file du discours du Distingué Camarade Président à l’occasion du 12ème congrès ordinaire instruisant les responsables de sa formation politique à véhiculer le message du PDG partout où cela est nécessaire « chacun dans son fief politique ».
Malheureusement, certaines mains noires accrocs à l’instrumentalisation, la manipulation, le dénigrement et l’intimidation parlent plutôt dans un tout autre registre. Celui de traduire Eloi Nzondo devant un Conseil de discipline. Une affaire qui, si l’arbitrage du Distingué Camarade Président, n’intervient pas pourrait constituer l’implosion de la cohésion du parti dans le troisième arrondissement préviennent certains militants ahuris par cette décision. Or, le parti au pouvoir n’a pas besoin de ce genre de distraction actuellement. Et dont les répercussions pourraient être irréversibles.
L’acte de traduire Eloi Nzondo en Conseil de discipline comporterait-il des irrégularités au point de reprocher au mis en cause de n’avoir pas transmis la liste de ses invités au parti, alors même qu’il avait reçu l’accord de sa hiérarchie.
Justin Anga Otounga