Dans un entretien exclusif sur Urban FM, l’ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie, Patrick Eyogo Edzang, est intervenu pour dissiper les craintes entourant la situation financière de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Contredisant les déclarations de la direction générale, il affirme que la société n’est pas au bord de la faillite et dispose de mécanismes pour honorer ses engagements financiers, notamment le paiement du 13e mois.
Selon Patrick Eyogo Edzang, « la crise actuelle au sein de la SEEG trouve ses origines dans la qualité du management de l’entreprise ». Il souligne que la situation financière n’est pas aussi critique qu’on veut le faire croire, remettant en question la décision de suspendre le paiement du 13e mois. Il accuse le management de pratiques néfastes et appelle à une gestion plus efficiente de la crise.
L’ex-membre du gouvernement rappelle que la réquisition de la SEEG en février 2018 avait pour objectif de revitaliser l’activité énergétique au Gabon et non simplement de récupérer une entreprise lucrative. Il soutient que cette décision a été motivée par le besoin de garantir un approvisionnement en eau stable et de résoudre les problèmes énergétiques du pays. Patrick Eyogo Edzang explique que la réquisition a été accueillie favorablement par le personnel, fatigué des difficultés avec Veolia, l’ancien actionnaire majoritaire.
L’ancien ministre dément la justification de la direction générale de la SEEG selon laquelle le paiement du 13e mois dépendrait de la décision du conseil d’administration. Il affirme « qu’il existe des mécanismes, tels que des crédits revolving ou des facilités de trésorerie, qui auraient permis de payer le 13e mois en temps et en heure ». Eyogo Edzang critique également certains cadres de l’entreprise, les accusant de contribuer à une mauvaise gestion et à des pratiques néfastes.
Dans cette optique, Patrick Eyogo Edzang exhorte la direction de la SEEG à prendre des mesures immédiates pour apaiser la situation. Il estime que le paiement du 13e mois est crucial pour le calme et la sérénité de tous, et que cela ne compromet pas l’avenir de la société. L’ex-ministre insiste sur la nécessité de mettre fin à la crise actuelle en adoptant des approches financières plus judicieuses.
Le fils du bled