Le Parti démocratique gabonais (PDG) traverse, assurément, une crise de confiance. Au regard des grognements qui sont perfectibles en interne depuis la fin du congrès dit de la « Renaissance ». Surtout de la longue attente de la publication officielle des listes des « Camarades » promus ou reconduits dans les différentes instances statutaires du parti.
Malgré les assurances du Secrétaire général, Steeve Nzégho Diéko, le parti au pouvoir saurait-il se surpasser de ces grognements ? Dans le Haut-Ogooué c’est quasiment la confusion qui règne. Compte tenu de ces nombreux cadres qui sont sans promotions administratives. Mais pour des raisons de fidélité s’en remettent à la discipline du parti tout en ruminant leur colère.
D’aucuns accusent, la direction du cabinet du DCP à jouer les prolongations sans trop savoir pourquoi. A dires que des instructions auraient été données pour rendre public ces décisions. Dans un tel bouillonnement politique, le verrou ne serait pas loin de sauter du couvercle. Alors que le temps presse, de plus en plus, afin que chacun sache ce qui lui reste à faire.
Au risque de fragiliser l’action du parti. Dans la mesure où l’on a l’impression de l’existence d’un système de rétention bien huilé. Pourtant, il y’a quelques années, le PDG a toujours été un exemple de probité, de parfaite « camaraderie » et de démocratie à l’intérieur duquel les petites velléités de division ont toujours consensuellement trouvé solution. Lors du congrès des 23 et 24 décembre dernier, le PDG en réaffirmant ses valeurs de démocratie à renforcer la mise en œuvre du concept des « 2R ».
Dans l’esprit de la lettre dudit congrès, le parti au pouvoir s’est défini des objectifs précis pour assurer une victoire cash à son candidat. A savoir la « mobilisation monstre » autour de la dynamique de régénération et de revitalisation instruite par le DCP. De même en tant que parti au pouvoir, le PDG est devenu un acteur clé dans le processus du suivi-évaluation du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Des objectifs qui cadrent parfaitement avec la volonté d’Ali Bongo Ondimba d’aller de l’avant. Et qui place davantage l’éthique comme valeur de promotion. Toujours est-il que l’handicap des élites du Haut-Ogooué sans postes va forcément constituer un écueil de sérénité dans cette partie du pays.
Thierry Mocktar