Initiée par la Direction technique (DT) de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD), 416 Écogardes sont depuis samedi 22 avril, à travers le territoire national, évalués sur leurs aptitudes professionnelles. Un exercice nécessaire qui permettra à l’ANPN de connaître qui sont ses meilleurs éléments.
Si de plus en plus, la préservation de la faune et de la flore dont la mission est dévolue à l’Agence nationale des parcs nationaux fait face au Gabon à des défis toujours aussi nouveaux, le personnel de terrain de cette entité doit tout aussi pouvoir s’adapter. C’est dans ce sens que s’inscrit la formation des Écogardes lancée il y a quelques jours par la direction technique de l’ANPN.
A travers le pays, ce sont en effet 416 Ecogardes qui prennent part à cet exercice qui s’articule autour de la culture générale, la géolocalisation, les matières militaires et le sport. L’enjeu est selon Jean-Polycarpe Manza Me Doumbeneny, Président du Centre établi au sein du CES Avorbam, dans la commune d’Akanda, de permettre aux Écogardes d’acquérir des aptitudes devant leur permettre de mieux affronter les missions de terrain en forêt.
Il faut dire qu’il était crucial pour l’ANPN de procéder à cette formation. En effet, si la dernière du genre date de 2019, cette même année, le cadre d’action de l’agence a été renforcé avec l’ajout des parcs marins dans ses missions.
Ce qui relève les défis de conservation assignés aux agents et donc, leurs aptitudes à mieux maîtriser ce champ d’action. A côté de ce nouveau défi, s’ajoute également la question du Conflit homme-faune (éléphant) qui fait écho au Gabon et qui doit désormais être traitée avec beaucoup de diligence par les Ecogardes.
« Cette évaluation est une initiative qui rentre dans le droit fil de la lettre de cadrage que j’ai initié et signée il y a quelques années. Dans cette lettre, il était question pour l’ANPN de faire le point sur son capital humain. Aujourd’hui après la première initiative de 2019 organisée sur l’étendue du territoire mais de manière partielle, en raison des contraintes financières, il était nécessaire pour nous aujourd’hui, au vu des enjeux actuels et face à l’étendue du territoire auquel l’ANPN a juridiction, de récidiver dans ce sens », a fait savoir le Secrétaire Exécutif de l’ANPN, Christian Tchemambela.
Partenaire technique et financier du Gabon sur plusieurs domaines, l’Agence française de développement (AFD) est le partenaire qui accompagne l’ANPN dans la matérialisation de ce projet.
« Vous savez que l’Agence française de développement est le partenaire technique et financier du Gabon, notamment de l’ANPN dans le cadre de l’accord de conversion de la dette qui a été signé entre la France et le Gabon et qui vise à soutenir le développement du massif forestier gabonais. Et dans le cadre de ce projet, nous avons décidé ensemble, de faire cette évaluation des Écogardes. En fait, l’accord de conversion de la dette finance cette évaluation des Écogardes », Marie Sennequier, directrice de l’Agence française de développement (AFD).
Si la formation s’achève ce mardi 25 avril par une marche de 15 kilomètres avec une charge de 15 kilogrammes par candidat et à la manière des militaires, cette formation a été l’occasion pour les Écogardes de replonger partiellement dans le bain de leur réalité professionnelle. Les meilleurs se verront au sortir de celle-ci bonifiés dans leur profession. Quant aux autres, ils seront tout simplement affectés à des missions moins contraignantes.
Michaël Moukouangui Moukala
