A l’allure où vont les choses, au regard des éclaboussures qui lui reviennent chaque fois au visage et à l’approche de chaque élection politique, l’opposition gabonaise mérite bien l’organisation en son sein de ses états généraux.
Un forum qui devrait lui permettre de se formaliser au contexte politique afin de se doter d’une véritable classe politique qui serait en phases avec les ambitions désespérées d’une alternance (?) au sommet de l’État.
Dans la mesure où il se présente face au camp de la majorité une pléiade d’oppositions multiformes. Faites de faucons politiques. Tant les intérêts et démarches des leaders du camp de la contestation s’avèrent contrastés et contrariés à tous les niveaux en totale dissidence avec l’opposition conventionnelle des autres nations du monde.
À la faveur de l’arrimage du Gabon au multipartisme intégral en 1990, deux camps ont prévalu sur le paysage politique national : une majorité structurée qui gouverne.
Une opposition désorganisée qui sert de contre-pouvoir. Il va s’en dire, que pour s’arrimer aux normes de la mondialisation, qui se veut tant économique, sociale, culturelle, technique que politique, il existe au Gabon une Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE) ainsi qu’apparaît, dans le même registre, une opposition tentaculaire.
Mais qui accuse un réel déficit en matière de règles de fonctionnement interne. Ce qui réduit les différentes formations politiques de ce bord a une errance dissonante qui accule les leaders à des sorties discordantes. Toutes attitudes qui traduit l’appât des intérêts souvent contestés et préjudiciables à une cohérente et efficace action d’ensemble en vue de la mise en œuvre d’un programme de conquête du pouvoir.
Car, autant ces « opposants » participent bien aux différentes concertations et dialogues politiques initiés par le président de la République Ali Bongo Ondimba.
Autant ils torpillent curieusement et honteusement les décisions prises par les mêmes pouvoirs aux fins du développement du pays. C’est donc à se demander si plusieurs de ces opposants radicaux sont réellement en phase avec ces ambitions qu’ils ne cessent de décliner lors des différentes rencontres avec les populations. Dont les aspects portent sur le développement du pays et l’amélioration des conditions de vie des populations (?).
Comment comprendre, en effet, que ces opposants puissent remettre en cause les projets initiés par le Président de la République et soutenus par le gouvernement, au profit du mieux-être de l’ensemble des couches sociales du pays. A l’évidence cela peut-être considérer comme une forfaiture au relent d’antipatriotisme. Un déficit criard de la culture politique universelle.
Surtout en faisant dans la sous-estimation des moyens et prérogatives de l’Autorité publique dans un État de droit ainsi que hantise avérée de perdre les élections, dont la présidentielle de 2023. Les leaders de l’opposition affichent, pour ainsi dire, des comportements pour le moins atypiques, incongrus et désarçonnant.
Thierry Mocktar