Assigné à résidence depuis 2018 suite à des démêlés judiciaires, puis interdit de sortie du territoire national, l’ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, s’était vu retiré son passeport. Cette affaire qui relève désormais du passé vient d’être résolu par les autorités gabonaises avec la restitution du passeport de l’ancien chef de file d’une partie de l’opposition gabonaise.
Le gouvernement gabonais à travers sa compassion humanitaire en faveur de Jean Ping devrait permettre à ce dernier de se rendre en France pour des examens médicaux, indiquent plusieurs médias locaux se basant sur une information du mensuel Afrique Intelligence.
D’aucuns y verraient, plutôt, une supposée intervention du président Alassane-Dramane Ouattara lors de son récent séjour à Libreville. Au cours duquel le chef de l’État ivoirien se serait désengagé d’un potentiel soutien dont une partie de l’opposition gabonaise s’attendait de sa part en vue du financement de ses activités politique en projection aux élections à venir. Au regard de la collusion qui existerait entre certains opposants gabonais et Alassane-Dramane Ouattara.
En effet, par sa prise de position du président Alassane-Dramane Ouattara en faveur des autorités gabonaises dans cette perspective, l’opposition voyait ainsi s’évanouir les méandres ses espoirs sinueux pour tenir le défi face à la candidature du président Ali Bongo Ondimba.
Nombreux autres observateurs y verraient une sorte de deal de Jean Ping pour sortir de sa semi-réclusion. À 81 ans, vaincu par des années d’isolement, Jean Ping ne se trouverait plus en mesure de poursuivre le combat. Ses principaux « lieutenants » ayant pris la clé des champs en désertant la « caserne » du Charbonnages, dans le premier arrondissement de Libreville. Soit pour se ranger dans les bonnes grâces du pouvoir en répondant à la main tendue du président gabonais Ali Bongo Ondimba. Où pour s’agripper à d’autres leaders d’opinion toujours en quête de confiance.
D’ailleurs selon certaines sources proches de l’opposant, il se susurre que l’homme n’entend pas, à nouveau, présenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle gabonaise. Histoire de mettre un terme à ses activités politiques, qu’il pourrait léguer à son fils, Franck Ping. Mais ce dernier ferait l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre du scandale financier de Sino hydro. (Affaire à suivre).
Thierry Mocktar