Ministre de la Communication, Laurence Ndong, a récemment usé de son influence pour faire nommer son mari en qualité de directeur général adjoint de la société de patrimoine et des infrastructures numériques ( spin). Cette procédure, qui reflète les agissements des hommes et femmes de l’ancien pouvoir déchu, fait débat au Gabon et invite la ministre de Brice Clotaire Oligui Nguema à prendre ses responsabilité en déposant son tablier.
Si nous l’avons connu pour la virulence de ses prises de positions critiques vis-à-vis de l’ancien pouvoir politique incarné alors par Ali Bongo Ondimba, le président de la République déchu, Laurence Ndong, la ministre de la Communication sous l’ère de la Transition vient de servir au peuple, un plat tellement difficile à consommer que ces derniers jours, elle fait les choux-gras de la presse et des observateurs politiques.
Il s’agit de la nomination de son mari, le nommé Cyrill Ndong au poste de directeur général adjoint de l’Aspin, certains perçoivent cette nomination comme un faux pas inexcusable, surtout pour celle qui durant des années à passer son temps à critiquer le népotisme et le favoritisme au sommet de l’Etat. Souvenons-nous de cette formule de 2017 publiée sur le réseau social X autrefois Twitter dans lequel l’ancienne activiste dénonçait le partage du pays par « le clan familiale » et « les amis », au détriment des populations dont exprimait-t-elle, « la misère s’accroit faute de salaires ».
Visiblement, les mêmes reproches produisent les mêmes effets. La ministre de la Communication reprend les sentiers qu’elle combattait pour faciliter l’ascenseur à ses proches, au détriment des choix basés sur l’appel à candidature et la sélection de dossiers comme ce fut le cas au ministère de l’Economie et des Participations lorsqu’il s’est agi de choisir le nouveau directeur des Douanes.
Si d’aucuns critiquent cette manière de faire, d’autres appellent purement et simplement à sa démission, arguant que le département Communication n’est pas une entreprise familiale pour que la ministre s’illustre par des choix unilatéraux de tels ou tels personnes ou qu’elle se prévale le droit de concéder des passes droits aux siens. La nomination de son époux à la direction générale de l’Arcep tombe mal à point.
Ce, d’autant plus que la Transition est encore en construction et que plus que tout autre ministre de la Transition, ceux de la diaspora qui ont par le passé mis les bâtons dans les roux au train conduit par Ali Bongo Ondimba doivent se réserver de tels égarements. Surtout, là-aussi, que depuis son arrivée à la tête du ministère de la Communication, Laurence Ndong s’illustre plus par des égarements que par des actions à rehausser le ministère et par-dessus tout, la Transition.
Autre preuve, sa volonté affichée récemment de scinder en deux parts égales, les 500 millions de francs CFA de subvention dédiés à la presse privée pour favoriser la formation, alors que des mécanismes adéquats existent pour faciliter les partenariats pour la formation des journalistes.
Dans une démarche « élégante », Télésphore Obame Nguema, le Conseiller spécial du président de la Transition a invité Laurence Ndong, à l’occasion d’un plateau sur les antennes de Gabon 24, à déposer son tablier ou à faire annuler la nomination de son époux.
« L’élégance de la morale aurait voulu qu’on puisse ne pas vivre un tel spectacle… Madame la ministre du moins son époux, gagnerait à prendre de la hauteur et à lire tout le vacarme que cette nomination a pu engendrer. Sous d’autres cieux, certains auraient rendu leur tablier avec dignité, parce qu’effectivement cela parait un trop grossier », a fait savoir le Conseiller. Cette prise de position aux allures d’une alerte invite la ministre de la Communication à prendre ses responsabilités.
Le fils du bled