Lancés sous l’ancien régime, voilà aujourd’hui plusieurs mois que les travaux d’agrandissement de l’axe Nkok-Ntoum, amenés par la Société autoroutière du Gabon (SAG), avec à ses côtés, la société Afcons, peinent à être livrés. Ce retard occasionne d’importants désagréments chez les usagers de la route.
L’élargissement de la route Nkok-Ntoum va-t-il connaître un épilogue ? En l’état actuel des choses, la question mérite d’être posée, tant voilà aujourd’hui plusieurs mois que la SAG et Afcons tâtonnent sur un chantier qui était censé, selon le calendrier d’exécution des travaux, durer 18 mois.
Conséquence, impossible d’emprunter ce tronçon qui se trouve à quelques kilomètres de Libreville, la capitale gabonaise, sans baigner dans la poussière, les secousses et les embouteillages à certains endroits. Ce qui constitue un véritable désagrément pour les usagers, surtout les moins nantis qui doivent, à défaut d’avoir des véhicules climatisés, subir.
Si ce projet porte l’espoir de la modernité d’un tronçon qui était devenu une piste, la lenteur avec lequel il est exécuté ne laisse personne indifférent, surtout qu’il fait l’objet d’un intense trafic de personnes et de marchandises. C’est donc à se poser la question de savoir si la société adjudicatrice Afoncs et son parapluie la SAG ont depuis le départ, les capacités requises pour mener à terme ce chantier. Et pour cause, la méthode de travail et les moyens mobilisés sur le terrain suscitent à la fois curiosité et interrogation.
En effet, avec un effectif assez réduit et des allées et venues incessantes sur des zones, la méthode de travail d’Afcons ne favorise pas l’efficacité de l’exécution de ce tronçon. D’ailleurs, cette méthode, en cas d’abandon du chantier pourrait participer à renforcer la dégradation de cette route qui depuis le démarrage de ce projet, souffre d’excavation ici et là. Bien plus encore, à plusieurs endroits, ce sont les habitants dont les constructions donnent sur la route qui souffrent, notamment de poussière.
En janvier 2024, le Premier Ministre, Raymond Ndong Sima et le ministre des Travaux publics, Flavien Nziengui Nzoundou s’étaient réunis pour comprendre les motifs de ce retard. Plusieurs mois après, des interrogations demeurent toujours sur la faisabilité de ce projet.
Séraphin Lame