Depuis trois ans, les travaux de réhabilitation de l’internat du lycée d’État de Ndendé au sud du Gabon sont au point mort, malgré les dizaines de millions de francs CFA investis. Les responsables de l’établissement tirent la sonnette d’alarme et demandent aux autorités d’intervenir afin de contraindre les entreprises chargées des travaux à les achever, permettant ainsi aux élèves de commencer l’année scolaire en toute sérénité.
Lors de la rentrée administrative en septembre dernier, Jules Alphonse Moussodou, proviseur du lycée d’État Paul Marie Yembit de Ndendé, situé dans la province de la Ngounié, a exprimé son incompréhension face à cette situation. Il déclare « ne pas comprendre pourquoi les entreprises Damas BTP et Egeco BTP, responsables des travaux, ont abandonné le chantier ».
Malgré ses tentatives pour attirer l’attention des contrôleurs sur cette situation, aucune action n’a été entreprise, allant même jusqu’à des affrontements physiques. Depuis lors, plus rien n’a été entrepris.
Au fil des années, les responsables de cet établissement public avaient exprimé le besoin de réhabiliter l’internat, qui accueille tant des filles que des garçons. Le gouvernement sortant avait répondu favorablement à cette demande en décidant de financer les travaux. Cependant, trois ans plus tard, le chantier est toujours à l’arrêt.
Selon nos sources, l’un des contrôleurs de l’entreprise Egeco BTP serait décédé il y a près d’un mois, ce qui expliquerait l’absence de reprise des travaux. « Malgré nos tentatives pour contacter les responsables de l’entreprise, aucune réponse n’a été obtenue ».
A ce jour, les travaux n’ont toujours pas repris, selon le proviseur. « J’ai rencontré une équipe de la société Egeco qui m’a promis de revenir. J’attends toujours », explique Jules Alphonse Moussodou.
Le lycée d’État Paul Marie Yembit, qui existe depuis plus de 50 ans, s’étend sur une superficie d’environ 6542 mètres carrés. Il compte un total de 35 enseignants, mais fait face à une pénurie criante de professeurs de mathématiques, de sciences physiques et de sciences de la vie et de la terre.
Plus de 1350 élèves fréquentent cet établissement, qui regroupe 28 divisions pédagogiques. Le budget d’investissement est quasiment inexistant et le budget de fonctionnement est insuffisant, arrivant tardivement, à la fin de l’année scolaire. Cela ne permet pas de gérer tous les problèmes de l’établissement.
Il n’y a pas de salle informatique ni de salle des professeurs. Malgré ces difficultés, le lycée d’État de Ndendé est considéré comme le meilleur établissement public en termes de réussite.
Denise
