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vendredi, 22 novembre 2024

Gabon/Naufrage de l’Esther Miracle : Comme d’habitude, en pareilles circonstances, la justice s’attaque aux plus faibles.

La liste des personnes interrogées et mises en garde à vue laisserait à redire et conduit à de nombreuses interrogations, sur les débouchés des investigations lancées par le parquet de Libreville.

Premièrement, le procureur annonce la mise en détention du directeur général du port môle, le chef d’agence de l’armateur Royal Coast, le commandant de bord du bateau Esther Miracle et tout son équipage. Une action judiciaire annoncée par le procureur qui annonce déjà un bourbier dans lequel ne seront empêtrés que les plus faibles.

Les acteurs du secteur ne comprennent pas pourquoi le ministre Brice Paillat reste en fonction cinq (5) jours après le drame et pourquoi le directeur général de la Marine marchande et son adjoint sont toujours en liberté.

Pourquoi le propriétaire du bateau peut continuer à aller dormir dans son lit depuis cinq (5) jours, alors que de nombreuses familles dorment à même le sol au port mol en espérant avoir le moindre signe de leurs parents disparus.

À y regarder de près, ces incongruités dans la procédure font déjà dire à plus d’un gabonais que seuls les plus faibles et les sans parents vont payer le prix fort dans cette tragédie.

En annonçant la mise en garde à vue du directeur général du Port mol, le chef d’agence du royal coast, le commandant de bord de l’Esther miracle, le procureur de la république ne s’attaque-t-il pas immédiatement au maillon le plus faible?

Il est clair que dans ce drame, une situation apparaît visiblement facile à apprécier, et à susciter une action immédiate. Il s’agit des doutes émis par le responsable de la marine marchande de port gentil. Ce dernier rappelle à l’armateur les difficultés constatées par les autorités administratives quant à la navigation de nuit par l’Esther miracle.

Une autre défaillance et non les moindre est bien visible sur les photos du bateau, c’est l’insuffisance de radeaux de sauvetage. Ces deux défaillances bien visibles auraient déjà permis la mise en garde à vue du directeur général de la marine marchande, l’armateur et la démission du ministre des transports.

Cette absence d’interpellation de ces hauts responsables fait dire aux acteurs du secteur des transports, que le parquet de Libreville serait en train de ménager les vrais responsables de ce naufrage. La réaction du président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné est précise à ce sujet

« Les Gabonais ont du mal à comprendre que 5 jours après ce drame maritime, le ministre Brice Paillat soit toujours en poste, le DG de la marine marchande soit toujours en train de faire des allers et retour entre chez lui et la DGR.

Les poursuites auraient dues déjà neutraliser ces hauts responsables, car comment expliquer qu’en dépit des doutes émis sur la capacité du bateau à naviguer de nuit, la marine marchande et le ministre des transports aient laissé l’Esther miracle à continuer ses prestations nocturnes. Comment expliquer qu’un navire de cette envergure ne disposait pas suffisamment de radeaux de sauvetage? Quand vous regarder le radeau abord duquel se trouvaient certains naufragés, secourus le vendredi, vous constaterez que cette embarcation était défectueuse, comment expliquer l’absence de rigueur des contrôleurs sur les équipements de premier secours obligatoires dans le bateau?

Autre défaillance qui devrait attirer l’attention du parquet de Libreville et priver de liberté le ministre des transports, le DG de la marine marchande et les patrons de la capitainerie du port, il s’agit de la gestion de l’alerte des secours. Le retard dans l’organisation des secours dans la survenue d’un drame de cette nature est inévitablement imputable à la gestion des alertes. Dans la survenue de tout type de sinistre, la gestion de l’alerte détermine la qualité et la forme de l’organisation des secours.

Il est donc clair que la marine marchande ne s’est jamais penchée sur la question de la gestion des alertes pour faire face à la survenue des drames maritimes.

L’ensemble de ces défaillances est directement à l’origine de l’aggravation des conséquences du naufrage. En revanche, nous ne pensons pas que le bateau ait subi des transformations, car au Gabon, je ne pense pas qu’il n’existe des chantiers navals de cette envergure. L’une des entreprises spécialisées dans de telles opérations est la société DPS, installée à Port gentil.

Cette dernière ne fait pas dans la transformation, mais les réparations et  l’aménagement intérieur. Si le procureur de la république veut tenir compte de tous les paramètres aggravant bien visibles de ce drame en attendant de répondre à la question de la cause, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le ministre Brice Paillat, le DG de la Marine marchande et le patron de la capitainerie du port doivent déjà répondre de leurs responsabilités dans la survenue de ce drame. »

Le fils du bled   

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