Il est indéniable, aujourd’hui, de ne pas reconnaître que « l’empire » de l’hôtel de ville de Libreville, parfois connu pour être un réservoir électoraliste, a toujours été une source de revenu inépuisable pour les ristournes rétribuées à son détenteur. On comprend la floraison de candidats qui ont toujours assiégés la conquête de l’institution.
Non pas dans l’intérêt de la commune, la vie ou l’amélioration des conditions de travail des agents, mais plutôt pour des privilèges et des avantages personnels. En dehors des maires Léon Mba Minko, Léon Mébiame Mba, Lubin-Martial Ntoutoume Obame qui ont eu un véritable amour pour Libreville, et dans la moindre mesure, Eugène Mba, tous les maires (nommés ou élus) qui y ont succédé ont plutôt été attirés par l’appât du gain.
Au regard des clans d’intérêt qui se constituent à chaque mandature. L’énième mouvement de grève générale illimitée qui paralyse actuellement la mairie de Libreville et ses démembrements trouve peut-être son déclenchement dans ce qui paraît comme le manque d’un dialogue social franc entre l’autorité municipale et les agents.
Alors que ces derniers ne revendiquent que « des meilleurs conditions de vie et de travail, l’amélioration des salaires et leur harmonisation, la mise en place au niveau de la mairie de Libreville d’un nouveau système de rémunération des agents municipaux ainsi que le départ des fonctionnaires ».
Dont le Ministère de l’intérieur avait déjà donné des instructions précises en ce sens, regrettent amères, les leaders syndicaux. Qui dénoncent plutôt, une forme de haine, de mépris et d’intimidation, à leur endroit par l’employeur. L’appel à une reprise du travail dans le « respect des textes (?) » lancé par le maire Christine Mba Ntoutoume n’est que la traduction du refus du bureau du conseil municipal de mettre en application les instructions de la tutelle pour assainir le climat social de l’institution municipale.
Justin Anga Otounga