Face au président de la transition, chef de l’État, le général Brice Oligui Nguema le 3 septembre 2023, les porte-paroles des associations de presse ont exposé de manière claire les difficultés qui minent le secteur de la communication et de la presse, plus spécifiquement la presse libre au Gabon.
Ces problèmes incluent des difficultés d’accès aux sources d’information, des refus de publicité et des préoccupations financières. Par le passé, le défunt président Omar Bongo Ondimba avait octroyé une subvention à la presse écrite libre, une initiative ensuite étendue à la presse en ligne et intégrée dans le budget de l’État. Malheureusement, lors de l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en 2009, cette subvention a été réduite à une somme dérisoire de 127 millions de francs CFA.
Pendant que de nouveaux médias en ligne voient le jour quotidiennement. Conscient de cette situation, le président de la transition avait solennellement formulé deux promesses aux acteurs de la presse gabonaise lors de leur rencontre. La première promesse était de réévaluer cette subvention à la hausse pour la ramener au moins à son montant initial, soit 500 millions de francs CFA. La seconde promesse consistait à soutenir les entreprises de presse en leur fournissant des moyens de transport adéquats.
Toutefois, alors que les médias d’État ont vu leurs véhicules récupérés par la suite, il n’est pas encore établi que les entreprises de presse libre aient reçu les leurs, cette situation est restée inchangée jusqu’à la récente réunion de la commission chargée de la répartition de la subvention de l’État destinée à la presse écrite libre et en ligne.
Selon les commissaires représentant la presse écrite libre, la commission a travaillé sur la base des 127 millions de francs CFA alloués par le Parlement précédent. Cette information a semé la confusion parmi les patrons de presse qui s’interrogent sur les raisons pour lesquelles la parole sacrée du président de l’État est remise en question dans les faits.
Marginalisée et torpillé par le pouvoir déchu, l’importance de prendre en compte les difficultés auxquelles est confronté le secteur de la presse au Gabon, ne saurait être sous-estimée. Un soutien financier adéquat, l’accès aux sources d’information et la reconnaissance du rôle crucial de la presse libre constituent les fondements d’un environnement médiatique sain et de la préservation de la liberté de la presse.
Il est donc impératif que les promesses énoncées par le président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema soient tenues, afin de renforcer ce secteur vital pour la démocratie et le développement du pays.
Le fils du bled (source Mingoexpress)