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vendredi, 27 septembre 2024

Gabon : la SEEG pointée du doigt pour les coupures intempestives et surloyers des services.

La société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) constitue un frein à l’appropriation de l’expression de notre hymne national: « c’est enfin notre essor vers la félicité », devenue le sujet principal de toutes les conversations aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale depuis le 30 août 2023, date de la prise de pouvoir par l’armée gabonaise au sortir des résultats d’une élection générale pipée. Et pour cause, la SEEG est responsable des coupures intempestives et d’une magouille organisée qui ne dit pas son nom.

En effet, la célèbre expression devenue virale ne vaut pas son pesant d’or à Lambaréné (centre du Gabon). Ces compatriotes vivent l’invivable dont la responsabilité incombe à la SEEG : les coupures intempestives, le sempiternel délestage, le surloyer des services et des prix exorbitants pour espérer avoir un compteur d’eau et de l’électricité.

À Lambaréné dans la province du Moyen-Ogooué comme partout ailleurs, dame SEEG a montré ses limites depuis l’ancien régime. D’aucuns pensent que cette situation invivable est due au fait qu’il n’y a pas de concurrence sur toute l’étendue du territoire national. Raison pour laquelle la société ne peut pas s’améliorer.

« Il n’est pas normal que l’on continue à subir sous une nouvelle aire la gestion chaotique de la SEEG. Nous populations très chères au président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, venons humblement attirer son attention particulière au sempiternel problème des coupures intempestives », a déclaré un citoyen.

Sans dire qu’il n’arrive pas à comprendre pourquoi la SEEG a pu conserver un tel contrat à l’échelle nationale avec des résultats en dessous de la moyenne. Sentiment partagé par Paul. Pour ce dernier, la SEEG fait louer ses services aux clients depuis toujours.

Mais plusieurs taxes dont la redevance compteur font que pour 10 mille FCFA sur le compteur de 3 kw, on reçoit 76 unités, ce qui est très pénible pour un gabonais moyen. Puis, chaque mois, on vous laisse toujours entendre que vous êtes redevable pour le matériel de la SEEG. La vérité, c’est qu’en dépit du fait que vous dépensez des sommes exorbitantes pour avoir un compteur, ce dernier reste la propriété privée de la SEEG installée chez vous.

À ses dires, les agents de la SEEG font de leur service un commerce. Jamais un agent ne peut se déplacer sans que le client ne lui paie le travail pour lequel il est payé. Pour avoir un compteur électrique ou d’eau, c’est le parcours du combattant. Le système est fait de telle sorte qu’il faut surpayer.

« Pour un compteur de 148.000 FCFA, j’ai dû dépenser 40.000 FCFA de plus. Sans quoi, je ne devrais pas être servi. Quand bien même j’avais tout payé. Personne ne dira qu’elle a payé le compteur à son juste prix à la SEEG », a conclu Paul, visiblement remonté.

Nombreux ont payé les compteurs, mais n’ont jamais été livrés. Ils attendent depuis 2021, voire 2020. Cette corruption doit-elle encore polluer le Gabon nouveau dont ‘c’est enfin notre essor vers la félicité’? Il y a sans doute un abus en ce qui concerne les coupures que nous subissons, à Lambaréné. Chaque année, sans aucune communication au préalable, il est vrai qu’une panne ne se prévoit pas, mais pas régulièrement pour une entreprise sérieuse, censée avoir à son sein des techniciens assermentés.

Avec des raisons qui ne tiennent pas du tout. Tantôt, ce sont des intempéries, tantôt la panne mécanique, etc. Les témoignages concordants affirment sans risque de se tromper qu’à Lambaréné, on ne peut pas faire un mois sans coupure d’eau et en électricité. Le délestage a atteint son paroxysme dans la ville du Grand Blanc. 

« Ce qui est encore plus préoccupant, c’est le fait de payer des sommes exorbitantes à la fin du mois pour le cas du compteur d’eau, alors que vous ne recevez pas d’eau depuis la pose dudit compteur. À ce niveau, il semble que les explications techniques laissent entendre que ce n’est pas l’eau qui fait tourner le compteur d’eau, mais plutôt l’air  », a dit Vincent. 

Newman

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