C’est lors d’une assemblée générale qui s’est tenue hier, jeudi 18 avril 2024, que le Syndicat national des agents du Ministère en charge de la pêche et de l’aquaculture (SYNAMIPA) a lancé un ultimatum sans équivoque à l’administration en place. Les agents ont mis en lumière les dysfonctionnements persistants au sein de la Direction générale de la pêche et de l’aquaculture (DGPA), menaçant d’entamer une grève générale illimitée si des mesures concrètes ne sont pas prises dans les prochains jours.
Les revendications du SYNAMIPA sont claires : « Le compte pêche, crucial pour le financement des activités de l’administration, est bloqué au niveau de la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC), plongeant l’ensemble des opérations dans une paralysie critique », dénonce le président du SYNAMIPA, Seboth Maganga. Le manque de carburant pour les bateaux, l’absence de fournitures de bureau essentielles et le dysfonctionnement de l’outil de surveillance des navires de pêche ont été pointés du doigt comme des entraves majeures au bon déroulement des activités.
Seboth Maganga a publiquement dénoncé l’attitude d’Isabelle Okouoyo Omporo, agent comptable de l’administration, accusée d’avoir pris la décision unilatérale de bloquer le compte, entraînant ainsi des perturbations majeures et compromettant le travail des agents. Face à cette situation insoutenable, les agents ont donné un ultimatum « d’une semaine à l’administration pour résoudre ces problèmes structurels, faute de quoi ils se verront contraints d’entamer une grève générale illimitée », ont-ils fait savoir lors de leur réunion.
La situation précaire qui règne à la Direction de la pêche et de l’aquaculture met en lumière l’urgence d’une intervention rapide des autorités compétentes. L’avenir des opérations liées à la gestion des ressources halieutiques est en péril, il est donc impératif de trouver des solutions concrètes pour garantir le bon fonctionnement de l’administration et le respect des missions qui lui incombent.
La balle est désormais dans le camp des responsables, appelés à engager un dialogue constructif avec le SYNAMIPA et à trouver des solutions satisfaisantes répondant aux préoccupations légitimes des agents. La stabilité de la Direction générale de la pêche et de l’aquaculture (DGPA) est en jeu, et seule une action rapide et coordonnée pourra permettre de surmonter cette crise imminente.
Sofia