Fini l’accalmie qui a régné durant quelques mois au sein de l’ANPN. Le Syndicat national des Ecogardes du Gabon (SYNEG) vient de monter au créneau en annonçant l’organisation d’une grève à la veille du One Forest Summit. Toutefois, cette grève est frappée du sceau du vice de procédure, au regard de la non-conformité de la lettre annonçant le préavis de grève suivant les textes en vigueur en matière de grève au Gabon.
Le Syndicat national des Écogardes du Gabon (SYNEG) veut rentrer en grève le 1er mars 2023. Si la loi autorise la grève dans le milieu du travail au Gabon, la même loi fixe le cadre d’expression de cet exercice professionnel. Dans le cas d’espèce, le préavis de grève du SYNEG est frappé de vice de procédure du moment où celle-ci n’a pas été respectée par les gardiens de la forêt.
En effet, ce n’est que le 24 de ce mois que le Secrétariat Exécutif de l’ANPN a été informé de la tenue d’une grève. Ce que récuse ledit Secrétariat qui non sans avoir manqué d’accusé réception et notifié à son partenaire le caractère vicié de sa démarche, s’étonne quelque peu de la posture d’un syndicat censé ne rien ignorer de la loi. Surtout concernant les délais requis pour organiser une grève.
Partant de cela, il faut dire que le SYNEG serait en porte-à-faux avec la loi sur laquelle il semble s’appuyer pour justifier son mouvement de grève. Il faut reconnaître toutefois les efforts consentis par l’ANPN depuis l’année dernière. Les salaires sont régulièrement payés, notamment ceux des Écogardes. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années en arrière.
Selon le journal en ligne la lettre verte « L’audit tant revendiqué, l’assurance maladie (y compris l’assurance maladie complémentaire) et bien d’autres revendications sont en cours d’évacuation. Avec des partenaires publics et privés au niveau national et international, le Secrétariat Exécutif travaille à faire conjuguer au passé certaines faiblesses. C’est le cas avec les arriérés de cotisations CNSS qui, après des démarches (en cours) auprès des services du Trésor public, seront payés par l’administration centrale dans le cadre de la dette intérieure de l’Etat ». A fait savoir le media.
Ainsi donc les trois points inscrits dans le protocole d’accord signé en mars dernier par les différentes parties ont été en partie satisfaits. Ce qui amène d’aucun à s’interroger sur la lever des boucliers soudains du SYNEG qui s’engage dans une grève en dépit de la conciliation de l’Inspection du travail avec sa hiérarchie. Un comportement laissant penser une instrumentalisation de ce syndicat.
Le fils du bled