Le débat entourant la liquidation de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) suscite des controverses et des interrogations quant à d’éventuelles chasses aux sorcières. En effet, l’activiste et député Geoffroy Foumboula Libeka critique vivement les conditions de cette opération, pointant du doigt l’État gabonais et la Gabon Special Economic Zone (GSEZ).
Dans son intervention, l’activiste et député de la transition appelle à des sanctions, notamment à l’encontre du ministre de l’économie de l’époque. Cependant, ces allégations vont à l’encontre de la philosophie actuelle prônée par les autorités de la Transition, en premier lieu Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui mettent un fort accent sur la reconstruction nationale et l’évitement de toute chasse aux sorcières.
Les militaires au pouvoir depuis le 30 août 2023 ont clairement indiqué leur volonté de reconstruire le pays sans recourir à des représailles pour maintenir la paix sociale. Lors d’une intervention médiatique, le colonel Ulrich Mamfoumbi Mamfoumbi a souligné à plusieurs reprises l’unité et l’indivisibilité du Gabon, promouvant une approche de réconciliation et de reconstruction. Malgré les controverses, la liquidation de la SNBG s’est déroulée conformément aux normes établies.
Il est donc crucial d’aborder cette question avec objectivité et de garantir que toute enquête ou action entreprise soit fondée sur des faits avérés et une analyse approfondie. La convocation des responsables de la SNBG ne devrait pas se limiter à des poursuites sélectives, mais s’inscrire plutôt dans une démarche équilibrée et transparente afin de garantir la réconciliation nationale promue par les autorités du pays.
Il est essentiel de prendre en considération l’impact du démantèlement d’entreprises telles qu’Arise/Olam sur l’économie nationale et l’attrait pour les potentiels investisseurs, particulièrement en cette période de Transition. La préservation de la paix sociale, la reconstruction nationale et la préservation de l’image du Gabon sur la scène internationale doivent être des priorités dans la gestion de cette situation délicate.
Pierre Boutamba