Poursuivi par Hervé Patrick Opiangah pour diffamation et injures publiques, l’activiste Landry Amiang Washington, désormais sous les bonnes grâces du pouvoir en place aurait été libéré sans condition après être placé en détention. Cette possible liberté fait débat au Gabon et soulève des questions sur l’avenir de l’Etat de droit tant vanté par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Selon certaines indiscrétions, c’est le président de la Transition, président de la République, Gén. Brice Clotaire Oligui Nguema, en personne qui aurait intimé l’ordre au Directeur de la Prison centrale d’exécuter l’ordre de libérer Landry Amiang Washington, activiste gabonais très connu pour ses critiques parfois mal placée, alors que ce dernier est accusé de diffamation et injures publiques par Hervé Patrick Opiangha, ancien ministre des Mines sous la Transition en cours.
Si cette rumeur est avérée, elle soulève des véritables préoccupations sur l’avenir de l’Etat de droit dont le président de la Transition, président de la République en personne se vante lorsque l’occasion se présente. Sinon, comment expliquer aux Gabonais que quelques jours seulement après la tenue de son discours, à l’occasion du 64e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale, une rumeur entache sa prise de position sur le « fameux » état de droit au Gabon ? Est-ce à dire que son idéal de société juste et équitable tel que transcrit dans son discours n’était qu’une subtile poésie verbale pour meubler le faux vœu de démocratie et endormir les gabonais ?
Si on ne peut d’emblée répondre par l’affirmative à ces interrogations, il y a que comme il l’a lui-même exprimé le 16 août, s’« il n’y a pas de démocratie sans liberté d’expression, mais également sans respect de la loi », cette condition est dépendante de l’égalité et de l’équité des hommes devant la loi. Or, en violant supposément la loi comme cela se laisse entendre ici et là, le président de la Transition, président de la République en plus de s’être rendu coupable de parjure, vient d’ouvrir la voie au désordre et non sans augurer inconsciemment aux gabonais le sort qui les attend. Lui qui veut, analyse faite, briguer un mandat en qualité de président démocratiquement élu.
Affaire à suivre…
Le fils du bled