Il n’en fallait pas plus pour soulever l’ire de la Cour Constitutionnelle. Dans une incapacité de procéder à l’établissement et la délivrance des Cartes nationales d’identité (CNI) aux ayants droit, le gouvernement gabonais a, récemment, été auditionné par les membres de la Cour Constitutionnelle.
Lambert-Noel Matha (Ministre d’État en charge de l’intérieur), accompagné à l’occasion de ses collègues dont Me Denise Mekamne (Relations avec les institutions) et Édith Ekiri Mounombi Oyouomi (Budget et comptes publics) se sont pliés à l’exercice des questions orales en vue d’édifier les juges constitutionnels sur l’évolution de ce dossier qui préoccupe l’ensemble des citoyens gabonais.
Le responsable du Ministère de l’intérieur avait pourtant fait la promesse de procéder, rapidement, à la reprise des opérations d’établissements et de délivrance des CNI avant la fin de l’année 2022. Malheureusement, pour des raisons inconnues, ces opérations n’avaient toujours pas lieu.
Suite à la rencontre de Mercredi dernier, les juges constitutionnels ont instruit le gouvernement à agir de manière prompte pour remédier à la problématique et face aux difficultés des gabonais à se faire établir et de se voir délivrer des Cartes nationales d’identité, preuve de l’identité nationale du détenteur du précieux document.
Eu égard aux explications peu convaincantes fournies par les représentants du gouvernement devant les membres de la Cour Constitutionnelle, la Présidente de l’institution, la Docteure Marie-Madeleine Mborantsuo a également rappelé, à toute fin utile « la nécessité d’accélérer le processus de délivrance des Cartes nationales d’identité dès ce mois de janvier 2023 ».
Il est à noter que dans le cadre du principe de la séparation des pouvoirs, « la Cour Constitutionnelle est la haute juridiction de l’État en matière Constitutionnelle. Elle est le juge de la constitutionnalité des lois et de la régulation des élections. Elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics ».
Thierry Mocktar