Après une rude épreuve juridico politique pour la conservation de la paternité du Rassemblement héritage et modernité, dont les actes posés ont fini par lui donner raison et pousser vers la voie de sortie du parti RHM, Alexandre Barro Chambrier et ses comparses, Michel Menga s’est assuré un confortable leadership politique dans la première province du Gabon.
Le Congrès de la Clarification, auquel prenait part de nombreux mouvements associatifs de soutien comme le MNE (Mouvement pour une Nouvelle Espérance), organisé le 3 janvier dernier dans la commune d’Akanda, et qui a rassemblé plus de 3000 délégués venus de divers horizons, dans un contexte particulier marqué par le respect des mesures barrières lié à la lutte contre la pandémie du coronavirus, a constitué un véritable considérable baromètre politique de la montée en puissance du natif de la Noya (Cocobeach).
Pourtant au lendemain de son entrée au gouvernement, beaucoup de ses alliés (opposition radicale) d’hier ne vendaient pas chère la peau de Michel Menga pour avoir dit oui à la main tendue du président de la République, Ali Bongo Ondimba qui œuvre pour que le Gabon soit une nation unie, prospère et solidaire.
Pour confirmer ce nouveau positionnement, Michel Menga, dont la formation politique RHM (Rassemblement héritage et modernité) est aujourd’hui un parti de gouvernement confirmé et respecté à travers ses valeurs, a œuvré pour le triomphe de l’élection de la candidate PDG, Christine Minko Mi Alloh, au siège unique de la commune de Cocobeach et du département de la Noya, lors du scrutin des sénatoriales du 30 janvier dernier avec un fort taux de suffrages (100 %).
En effet, tous les compères qui ont combattu Michel Menga ses deux dernières années ont fini par mordre la poussière face au baroudeur politique. Aujourd’hui, le tandem de choc Michel Menga-Serges Maurice Mabiala qui a été confirmé à la tête de RHM, le 03 janvier dernier (Lettre n° 00047/MI/CAB/ME/CJ du 1et février 2021) reste un atout majeur pour la majorité au pouvoir face aux grands défis politiques majeurs et avenirs.
Dans son bastion de la commune de Cocobeach, donné pour « mort » politiquement au lendemain des élections législatives générales d’octobre 2018, Michel Menga est parvenu à renverser la vapeur à l’issue d’un épique « troisième » tour, après l’invalidation de l’élection, par la Cour Constitutionnelle pour irrégularité, de son challenger Fidèle Angoué Mba du Parti démocratique gabonais (PDG).
Avec ce qui se passe actuellement comme débandade et imbroglio dans le camp du RPM (Rassemblement patriotique pour la modernité) d’Alexandre Barro Chambrier, une formation rivale au RHM, Michel Menga pourrait, dans les tous prochains jours et de forte belle manière, renforcer son aura politique national avec le débauchage de l’ensemble des élus nationaux et locaux, élus sous la bannière RHM en 2018, qui ont ralliés la fraction rivale. En effet, à la lecture de la loi, ces élus appartiendraient juridiquement au RHM et non pas au RPM.
Qui est une entité toute autre et ne peut prétendre à la continuité du patrimoine politique du RHM. A ce stade, c’est Michel Menga qui se présente et consolide son positionnement dans la province de l’Estuaire tout comme à l’intérieur du pays.
Par : Thierry Mocktar
