Entre respect des mesures barrières, réduction des effectifs des classes et coûts supplémentaires de fonctionnement, le Libreville business school (LIBS) a dû s’adapter à la crise de coronavirus pour maintenir ses activités. Les séances de soutenances 2019-2020 qui se sont déroulées samedi 07 novembre au sein de cet établissement confortent la capacité de résilience de LIBS.
Si la crise sanitaire du coronavirus a négativement impacté la poursuite des activités pédagogiques au sein du Libreville business school (LIBS), la hiérarchie de cet établissement d’enseignement supérieur privé a su mettre les bouchés doubles pour s’adapter. « A l’instar de tous les établissements d’enseignements supérieurs, nous respectons strictement les prescriptions de la tutelle notamment le respect des mesures barrières. C’est à ce titre qu’au niveau des effectifs, nous avons des classes qui sont assez réduites. Celles-ci sont réparties en groupe pour que le nombre requis d’éleves par classe soit respecté selon les conditions qui sont fixées », décrit le Coordonnateur des activités administratives et pédagogiques, Dr. Prosper Metougue Nang.
Ce modèle de fonctionnement imposé par le ministère de tutelle génère cependant des coûts supplémentaires qui affectent la trésorerie de LIBS au regard de la crise. « Il est vrai que cela a eu un impact au niveau de l’établissement, parce que ce sont des établissements privés. Cela génère des coûts supplémentaires en termes de vacation. On essaie de faire avec, étant donné que tous les établissements n’ont pas encore basculé dans le système e-Learning que nous essayons de mettre en place progressivement », explique le Coordonnateur des activités administratives et pédagogiques.
Les soutenances, le bout du tunnel ?
Malgré ces difficultés, l’établissement s’est illustré samedi dernier par la tenue des soutenances qui mettent un terme à l’année académique 2019-2020, conformément aux directives du ministère de l’enseignement supérieur. « Les soutenances qui ont eu lieu ce matin constituent la dernière phase de cette année académique. Nous avons bouclé le premier semestre. Nous sommes en train de boucler le second. Il fallait effectivement boucler avec cette phase de soutenance, puisque cela a été prescrit par la tutelle », a-t-il renchérit. Pour la hiérarchie de LIBS, le regard est désormais rivé vers l’avenir, c’est-à-dire, l’année académique 2020-2021, car des incertitudes planent toujours.
Mais la hiérarchie croit fermement en des meilleurs lendemains pour un retour à la normal des choses. En effet, l’adaptation au système e-Learning tel que recommandé par le ministère de l’enseignement supérieur fait face à des rigidités. Le problème de la disposition pour les étudiants, des terminaux, l’accès de ces étudiants à Internet et au niveau de l’établissement les coûts supplémentaires que cela génère, bref l’adaptation à la crise sanitaire actuelle sont autant des difficultés qui ont bouleversé le fonctionnement de l’établissement. Les difficultés financières que rencontrent les parents d’étudiants ne sont pas en restes.
« A notre niveau, nous souhaitons que la crise soit dépassée. Etant donné que nous n’avons pas totalement basculé dans le système e-Learning comme le souhaite le ministère ». Le veut du Coordonnateur des activités pédagogiques est aussi celui d’un soutien de la part de l’Etat en direction des structures privées d’enseignement supérieur qui malgré la crise, participent au développement intellectuel de l’élite gabonaise.
LIBS ?
Créé en 2012 et jouissant d’une implication dans le domaine de l’enseignement supérieur au Gabon d’environ huit ans, le Libreville business school (LIBS) est un établissement d’enseignement supérieur privé qui forme en grande majorité dans le management des organisations. « C’est une grande école de commerce qui forme effectivement dans le secteur tertiaire principalement », confirme le Dr. Prosper Metougue Nang.
L’établissement se positionne comme une référence dans son compartiment d’offres de formation. La capacité de résilience face à la crise qui a impacté les activités pédagogiques et le fonctionnement de nombreux autres établissement d’enseignement supérieur démontre du sérieux des dirigeants de LIBS. Cette capacité d’adaptation repose cependant sur des « stratégies » circonstancielles qui permettent à LIBS de juguler cette douloureuse période.
Par Flaury Moukala