Dans l’attente des résultats définitifs issus du vidé du contentieux électoral en instance à la Cour Constitutionnelle et dans les juridictions compétentes, les observateurs de la vie politique gabonaise s’accordent sur le fait que rarement l’horizon politique du pays aura été aussi nébuleux que les scrutins des 27 septembre et du 11 octobre 2025 au Gabon.
Soulevant pour beaucoup plus d’interrogations qu’apportant des certitudes concrètes, le scrutin a été bousculé par une fraude massive, laquelle a mis à nu, l’implication d’une frange des « magistrats » dont les soupçons d’entravent au bon déroulement de la transparence électorale dans certaines circonscriptions ont été dénoncées.
Lors d’un précédent séminaire de formation, Dieudonné Ab’a Owono annonçant le lancement du processus électoral avait invité les présidents des commissions électorales « à faire preuve d’impartialité et de rigueur dans l’application des textes de recrutement des agents scrutateurs ».
Au regard du nombre élevé d’irrégularités ou encore des soupçons de collusion avec des candidats, il y’a des raisons de craindre que les consignes énoncées par le Président de la Cour Constitutionnelle n’aient pas été pris en considération.
Il est bien vrai de reconnaitre que l’Union démocratique des Bâtisseurs (UDB) et le Parti démocratique gabonais (PDG) ont tiré leurs épinards du désordre électoral organisé avec la bénédiction de certaines commissions électorales. Ce qui remet en cause certaines « élections » au regard des scores jugés soviétique.
On est en droit de se poser la question de savoir si ces scrutins ont-ils été apaisés ou ont-ils attisé des tensions ? Dans bien des cas, la Ve République aura raté son envol électoral. Tout simplement parce que certains malins ont décidé d’œuvré dans le favoritisme, le repli identitaire, le clientélisme, l’arbitraire. Des dénis de démocratie et de transparence visant à saper la vision de cohésion et d’unité prônées par les hautes Autorités gabonaises. Mais également de l’élan national impulsé depuis le 30 août 2023 pour l’essor vers la félicité.
Thierry Mocktar




