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lundi, 25 novembre 2024

Élection présidentielle 2023 : quelle approche pour les Gabonais ?

À quelque trois années de l’élection présidentielle au Gabon, la classe politique gabonaise, dans sa globalité, connaît bien des remous en son sein et se prépare activement afin d’y prendre part, en dépit d’une crise sanitaire sans précédent.  

« La difficulté attire l’homme de caractère. Car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même », dit le Général Charles De Gaulle. Ici et là, on observe une tendance haussière en faveur de la création de regroupements idéologiques ou de coalitions politiques favorisée par la stabilité politique du pays et de la solidité de ses institutions, véritables leviers de l’état de droit.   

Il faut reconnaître en cela que la marche du Gabon vers le multipartisme, consacrée par le défunt Président Omar Bongo Ondimba, n’a jamais été chose facile. La Conférence nationale souveraine, tenue en mars 1990, a réalisé une évolution responsable vers ce multipartisme intégral.

Une évolution comportant une période qui, du moins pour certains acteurs politiques de l’époque, devait être considérée comme transitoire avec à la clé un cadre d’apprentissage, le RSDG (Rassemblement social démocratique gabonais).                                 

Il faut également reconnaître que le Président Omar Bongo Ondimba, grand artisan de cette transmutation politique, a eu le mérite et le courage de s’interdire d’utiliser la force, à l’exemple de ce qui se passait sous d’autres cieux, privilégiant, pour sa part, la Concertation, le Consensus et le Dialogue chaque fois que cela en était possible.                              

Une Commission spéciale en charge de la rédaction d’une nouvelle Constitution est d’ailleurs créée en 1991, à cet effet. Un texte fondamental de notre pays que de nombreux compatriotes considèrent encore à ce jour comme étant la meilleure Constitution que le Gabon n’ait jamais eu.

Par devoir de mémoire, trois Femmes : Marie Madeleine Mborantsouo, Albertine Maganga Moussavou et Marie Agnès Mouely Koumba,  jouent en ce moment, le rôle de pionnières dans le processus de démocratisation de notre pays. Un choix qui symbolisait déjà la valorisation de la femme gabonaise avec pour mission la lourde charge du suivi et de la mise en œuvre des Actes de la Conférence nationale.        

C’est également par devoir de mémoire qu’aujourd’hui, Marie Madeleine Mborantsouo  est, à juste titre, considérée comme un acteur majeur et indispensable de ce processus.                            En effet, grâce à sa grande intelligence, à ses compétences, à sa rigueur au travail et sérieux dans le traitement des grands dossiers de la République, Marie Madeleine Mborantsouo a prouvé que lorsque l’on fait confiance aux femmes aux commandes dans notre pays, les résultats sont plus que probant.              

Il serait fastueux de citer l’ensemble des résultats  positifs obtenus depuis qu’elle préside aux destinées de la Cour Constitutionnelle. A titre d’exemple, outre la gestion des contentieux électoraux, il y’a deux faits qui ont particulièrement impactés la vie de la Nation : la transition politique de 2009, l’indisponibilité « temporaire » du chef de l’État en 2019. Face aux pressions du monde politique local et de la rue, les membres de la Haute juridiction, de façon responsable, ont gardé le cap et maintenir la stabilité de nos institutions. Ce qui leur donne une vue large du jeu politique national et une connaissance de l’ensemble de ses acteurs.                                 L’actuelle Présidente de la Cour Constitutionnelle  du Gabon a toujours milité en faveur d’un État uni et soudé afin que chacun participe à l’œuvre de construction nationale du pays.               

« Notre socle de conception et d’action doit être basé sur la valeur de la République. Nous devons nous attacher à la consolidation des acquis pour parvenir à la prospérité partagée », indique Marie Madeleine Mborantsouo.                     

Femme de grande rigueur, tant dans la maîtrise de la pédagogie  que par son expérience en matière d’application des lois, Marie Madeleine Mborantsouo  fait preuve de capacité à tempérer les ardeurs et passions des acteurs politiques.

Comme dit la pensée de l’écrivain et philosophe français « L’homme n’est point fait pour méditer, mais pour agir ».                                      

En effet, l’élection présidentielle de 2023 va, une fois de plus, focaliser les esprits des Gabonais. Mais dans le strict respect de la Constitution et de la loi électorale qui est bréviaire à tout scrutin électoral dans notre pays pour ce qui concerne le vote du Président de la République, du vote des députés et sénateurs, du vote des conseillers locaux et des opérations référendaires.

Par Thierry Mocktar              

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