Si la victoire du PDG au premier tour des élections législatives partielles du 15 octobre 2022 à Tchibanga a surpris plusieurs analystes, elle permet cependant aujourd’hui aux PDEGISTES de rêver grand. Pour eux, tout est désormais possible en référence à l’élection présidentielle avenir dans cette province dite frondeuse.
Les PDÉGISTES de la Nyanga, au sud du pays, sont vent debout ! Ils espèrent briser le signe indien cette fois-ci.
À l’exception des circonscriptions électorales comme ; Ndindi, Mayumba, le premier canton de Mougoustsi, le 2e arrondissement de Tchibanga, le premier canton de Mongo (c’est depuis un mandat que Mongo a basculé dans l’opposition), il y a plusieurs années encore le canton Mighamba Niara dans la Douigny pour ne citer que ces circonscription-là.
Ali Bongo Ondimba tout comme son père avant lui, n’a jamais gagné une élection présidentielle dans la Nyanga réputée défavorable au pouvoir.
Une réputation qui entache lourdement les camarades du coin.
Pour cela, les PDÉGISTES veulent dorénavant changer la donne. Avec la victoire au premier tour du PDG lors des élections législatives partielles à Tchibanga, ces derniers sont comme soudainement investi d’un pouvoir surnaturel.
Mobilisés, les hommes d’Ali Bongo Ondimba attaquent le terrain. Ils arborent, comme éventail, la victoire de Tchibanga. Mais pour une certaine opinion, cette victoire est un grain de sel dans l’océan et n’indique pas forcément un avenir reluisant du parti de masse dans la province : « il ne faut pas confondre des élections législatives et une élection présidentielle. Les PDÉGISTES s’excitent pour rien », a fait savoir Jean Gilbert Boussamba, militaire à la retraite.
Qu’à cela ne tienne, si cette victoire historique a permis de rebooster les troupes, elle n’est cependant pas anodine. Elle permet une fine aux PDEGISTES de la Nyanga de rabattre les cartes et de se faire attendre. En l’absence d’un candidat de taille dans l’opposition, la Nyanga pourrait basculer en faveur du PDG.
Pierre Boutamba