Depuis son isolement par les leaders de son camp politique dans la perspective de l’élection présidentielle de 2023, le chef de file de la Coalition pour la nouvelle république (CNR), vivrait quasiment reclus dans sa résidence où il ne reçoit plus que quelques inconditionnels (encore) fidèles et nostalgiques des jours fastes.
Conscient de ce qu’il ne pourra plus tenir le challenge du prochain scrutin présidentiel face à une énième candidature d’Ali Bongo Ondimba qui profile, de plus en plus, Jean Ping mise désormais sur une très probable candidature d’un de ses rejetons, Christopher Ping, pour incarner le candidat de la Coalition pour la nouvelle république à ce scrutin. Il y’a quelques temps, le fils Ping, pour se faire adouber, a sollicité pour cette cause le soutien de certains dirigeants de la sous-région. Des tractations secrètes au relent d’ingérence qui ont d’ailleurs circulé sur la toile et occasionné de nombreuses désapprobation des internautes.
Apres son échec en 2016, plusieurs griefs sont d’ailleurs incriminés à Jean Ping, dont le seul programme politique repose sur sa haine à l’égard du pouvoir. Un Jean Ping à qui on reproche également un manque de conviction politique et idéologique. Surtout cette taciturne volonté de rapprochement avec le pouvoir, dont il reste très attaché par filiation, indique un ancien cadre de la Cnr.
En effet, ancien candidat de l’opposition à l’élection présidentielle de 2016, Jean Ping, deux années plutôt, s’est volontairement mis à dos le pouvoir après que le gouvernement gabonais ait refusé d’accorder des faveurs à ses entreprises domiciliées à l’étranger dans l’attribution de marchés publics de gré à gré, poursuit la même source. Aujourd’hui affaibli par un régime galvanisé par le retour en première loge d’Ali Bongo Ondimba, Jean Ping fait désormais face à l’intransigeance du Parti démocratique gabonais (PDG) et de ses alliés qui n’entendent pas lui laisser une once de crédibilité.
Depuis lors, aucune information ne filtre sur une hypothétique candidature de Jean Ping pour 2023. Qui, résigné, pourrait opter pour la compromission. Inexistant sur la scène politique gabonaise alors que les autres leaders de l’opposition, de manière poussive, arpentent le terrain, l’on s’interroge sur le cas « Jean Ping » qui ne semble plus d’actualité. Après une intrusion usurpée au sein de l’opposition, Jean Ping, c’est désormais une flopée d’espoirs perdus et un leurre pour tous ceux qui ont cru à ses flatteries.
Thierry Mocktar
