Le maire de Libreville, Eugène Mba, serait-il rattrapé par les vieux démons qui ont eu raison de ses devanciers dans la gestion opaque et épicière qu’ils ont faits de l’Hôtel de ville, en confondant à leur gargote de popote personnelle aux caisses de l’institution ?
Selon les dernières révélations, l’actuel maire de Libreville est abondamment cité dans vaste scandale financier qui ébranle actuellement l’Hôtel de ville. Élu maire en remplacement de Léandre Nzué, incarcéré pour détournement présumé de fonds publics et blanchiment de capitaux, Eugène Mba serait-il sur le point de rejoindre ses comparses à la tristement célèbre maison de « Sans-famille ».
En effet, le maire que l’on croyait pouvoir redresser l’institution et assainir les finances municipales serait finalement tombé dans les travers d’une gestion peu orthodoxe de l’Hôtel de ville qui serait devenu la préoccupation première de ses responsables. Il est donc reproché au maire, Eugène Mba, d’avoir au mépris de toute règle d’éthique dans l’attribution de marchés publics, signé une lettre de commande n° 0006 au profit de l’entreprise Jeta Groupe pour un montant global de 338 millions de francs cfa.
Alors même que les travaux commandés n’étaient pas effectifs, le maire va rapidement, avec une célérité inattendue, ordonné le paiement de la facture se mettant ainsi sous le coup de détournement de fonds. Quand on sait que cette somme aurait permis à la municipalité d’améliorer sa fréquence dans la collecte et le ramassage des ordures.
Dès lors, l’on s’interroge sur la diligence avec laquelle, Eugène Mba, a-t-il fait procéder au paiement intégral des 338 millions de francs CFA à Jeta Groupe entre le 30 avril 2021, date la signature du marché de gré à gré, et le 4 mai 2021, date du décaissement des fonds, alors qu’aucun ouvrier de l’entreprise n’a été aperçu sur aucun chantier durant le week-end férié.
Le maire Eugene Mba est assurément dans de salles draps. Lui qui portait les espoirs d’un redressement structurel et organisationnel qui s’éloigne davantage de la mairie de Libreville.
Thierry Mocktar