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vendredi, 22 novembre 2024

Covid-19/Woleu-Ntem : tout tourne au ralenti à Bitam

La pandémie du Coronavirus a pris quasiment toutes les activités économiques en otage, personne n’aurait pu prédire la situation dans laquelle sont plongées aujourd’hui les populations bitamoises.

Une ville habituée à vivre à un rythme soutenu, vit désormais en rongeant quotidiennement le frein pour cause de la pandémie à Coronavirus.

Mesures barrières, fermeture des frontières et limitation des déplacements entre provinces sont autant de facteurs qui asphyxient depuis plusieurs mois l’économie locale. Bitam reste une ville très stratégique du fait de sa proximité avec les pays voisins comme le Cameroun et la Guinée équatoriale avec lesquels elle partage les frontières.

Cette situation géographique de la ville favorise la fluidité du trafic commercial. Lorsqu’on sait que les commerçants détaillants de Bitam s’approvisionnent au Cameroun dans l’arrondissement de Kye Ossi et au Mondial puis dans la ville Equato-guinéenne d’Ebibiyin.

La tomate, les légumes, carottes, pommes de terre  et boissons à moindre coût sont autant de produits qui contraints de nombreuses commerçantes à affluer de l’autre côté des frontières. Les principales denrées alimentaires telles que le manioc et la banane produite localement inondent aujourd’hui les étals du fait du coup de transport élevé dans les agences de voyage.

Il faut aujourd’hui débourser 20.000 à 25.000 francs CFA par personne pour se rendre à capitale. Et avant l’arrivée de la pandémie, de nombreux véhicules bien garnis de bananes et manioc se ruaient vers Libreville. Ce qui permettait de maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande. Grands et petits commerces, puis taximans éprouvent des peines à réaliser des chiffres qui étaient jadis les leurs du fait de la précocité du couvre-feu qui intervient désormais à 18 heures.

Les cadenas mis sur les portes des bars et snacks voient aujourd’hui la couche de rouille s’épaissir et plus qu’une éternité, les tenanciers de ces débits de boissons ont observé impuissamment leurs capitaux s’étioler. La ville des trois Frontières a perdu de son allan depuis près d’un an aujourd’hui.

L’économie est plus qu’en berne .Mais avec le lancement de la campagne de vaccination dans notre pays, les bitamois lorgnent désormais avec espoir un tunnel qui commence à pointer son bout.

Arthur Asseko, correspondant au Woleu-Ntem

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