Après un cuisant échec de l’opposition a l’élection présidentielle de 2009, le camp de la CNR (Coalition pour la nouvelle république) qui pensait avoir vaincu le candidat Ali Bongo Ondimba, lors de l’élection présidentielle de 2016, va finir par déchanter à la vue des « stratégies » de son candidat, Jean Ping Okoka.
Selon de nombreux témoignages et sympathisants à charges qui ont quittés l’opposition des Charbonnages pour raser les murs du palais du bord de mer de Libreville, Jean Ping n’était pas le candidat idéal de l’opposition à ce scrutin. Pour preuve, sa déclaration : » je ne suis pas venu pour être candidat ! », en dit long.
Mais, la suite va être révoltante. En clair, l’ancien chef de la diplomatie du défunt Président Omar Bongo Ondimba, aurait profité des guerres de clans, de leadership et de l’absence dans les rangs de l’opposition, d’un véritable chef de file ou meneur d’hommes. Comme l’ont été Simon Oyono Aba’a, Paul Mba Abessole, Pierre Louis Angondjo Okawé, Pierre Mamboundou, André Mba Obame, pour s’imposer en usant de son « volumineux » carnet d’adresse.
Auquel les leaders de l’opposition ont pensé avoir, enfin, trouver l’homme de la situation pour sortir l’opposition de la torpeur après 1993, 1998, 2005 et 2009. Aujourd’hui, si nombreux sont ceux des acteurs politiques qui regrettent encore d’avoir eu une confiance aveugle à la « candidature » de l’homme d’Omboué. Dont certains récusent le fait d’avoir joué, lui-même, le double jeu à sa propre cause. En effet, certains de ceux-là qui ont liés alliance avec la majorité, ou pour d’autres qui se sont simplement désolidarisés de l’ancienne « dynamique » des Charbonnages, Jean Ping Okoka aurait tout, naturellement, user de superflue pour son intérêt personnel. D’ailleurs, il n’est pas rare de suivre sur une chaîne de télévision internationale câblée, cette bande d’annonces, ou un de ses anciens soutien déclaré ceci : « c’est peut-être Monsieur Jean Ping qui s’est peut-être servi de moi ! ».
Pendant que l’on attendait la proclamation des résultats provisoires du scrutin de 2016 par la CENAP (Commission nationale électorale autonome et permanente), avons-nous appris, Jean Ping Okoka qui s’attendait visiblement à son échec, après avoir maintenu le spectre d’une « victoire » imaginaire avait préféré se retiré dans ses appartements privés en compagnie d’un de ses fils prétendant une réunion « secrète » en haut lieu.
Laissant au bord de la piscine des « alliés » pantois et sans mot dire. Une attitude qui a poussée plusieurs d’entre eux dans leur dernier retranchement. Avant de revenir, plusieurs heures après, en lançant : « je ne serais jamais le mouton des gens ». La messe était dite. D’où un certain nombre d’interrogations. Pourquoi ce changement d’attitude de la part de Jean Ping Okoka ? Pourquoi n’a-t-il pas convié à cette réunion secrète certains de ses soutiens, et pourquoi seulement son fils ? Qu’a fait Jean Ping durant son absence ? Avec qui était-il en conversation ? Que se sont-ils dits ?
Autant de questionnement qui, si cela se trouve fondé, confirmera la traîtrise de Jean Ping. Ne dit-on pas que qui ne dit mot consent ?
Par Thierry Mocktar
