Après plus de neuf mois d’arriérés d’impayés de salaire, le personnel gréviste de la CNNII (Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale) du Gabon est en émoi et ne sais plus à quel Saint se vouer.
Un personnel qui espérait, de ce fait, passer dans de meilleures circonstances les fêtes religieuses de la Résurrection (Pâques). Entendu que, selon des sources syndicales de l’entreprise, la Direction générale de la CNNII qui a décidé de payer quelques primes à la tête du client et par vagues successives n’a pas honorer ses engagements.
Roulant ainsi dans la farine les partenaires sociaux qui s’attendaient à un meilleur traitement de leurs émoluments. Au regard des engagements pris lors des différents concertations. Pendant ce temps, la seule et unique entreprise d’État de navigation dont dispose notre pays, continue inexorablement de prendre de l’eau sans que cela n’émeuve nos décideurs. L’on se demande dès lors où sont passés les recettes d’exploitation perçues par l’entreprise en décadence pour accompagner la subvention de fonctionnement allouée par l’État qui est de l’ordre de 400 millions de francs cfa.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, ce Vendredi 27 mars 2021, du côté du port môle de Libreville et du Beach d’Acaé, est le fait que les chèques libellés au nom d’un groupuscule de personnes se sont avérés être des chèques en bois et sans provision.
La direction générale pour justifier cette situation incongrue, a prétendu une grève des régies financières. Ce qui n’a pas été du goût des bénéficiaires de ces chèques sans provision. Pourquoi avoir alors émis des chèques qui allaient être impayés sachant que les caisses de la CNNII sont quasi vides, alors que l’entreprise est sous respiration artificielle financière ? A moins d’avoir voulu rouler les partenaires sociaux dans une farine
A cette allure, le devenir de la CNNII se lit désormais en pointillé. (Affaire à suivre).
Justin Anga Otounga