Le Gabon a annoncé par la voix de son président de la République, Ali Bongo Ondimba, le 12 décembre dernier, sa volonté de mettre en place une loi spécifique sur le climat. Cette annonce fait suite au 5e anniversaire de l’Accord de Paris sur le Climat. Cette loi devrait renforcer le cadre d’action du Gabon dans le volet climat.
Le Gabon veut renforcer ses engagements en matière de climat. Le pays qui s’illustre sensiblement depuis quelques années comme un bon élève du climat veut élever son niveau d’intervention dans ce domaine, en disposant d’un cadre juridique en conformité avec les accords internationaux.
L’annonce de cette volonté a été faite le 12 décembre dernier par Ali Bongo Ondimba, à l’occasion du 5e anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat. L’un des grands points de cet accord consiste à limiter le réchauffement planétaire « en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts en vue de limiter l’augmentation de la température à 1,5°C ». Le nouvel engagement du Gabon contre les changements climatiques sera décliné lors de la Conférence de Glasgow qui se tiendra du 1 ᵉʳ au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse.
Les forêts du bassin du Congo, bloc forestier auquel appartient le Gabon, constituent un enjeu stratégique d’atténuation des effets du changement climatique. L’objectif selon la logique déclinée par le président de la république, est de « préserver les forêts tropicales et augmenter son absorption nette de CO2 ». Face aux insuffisances en matière de préservation de l’environnement pour juguler le réchauffement climatique, cette loi présente des enjeux certains pour le Gabon dans ce domaine. Car, malgré sa bonne volonté, le Gabon n’est pas à l’abri des reproches concernant les engagements de Paris 2015.
C’est donc conscient non seulement des certaines faiblesses en matière de climat, mais également des défis climatiques domestiques que le président de la République a fait cette annonce. En effet, les forêts du bassin du Congo séquestrent des quantités importantes de carbone et fournissent à l’humanité des services éco-systémiques irremplaçables. Pour Ali Bongo Ondimba, « les solutions basées sur la nature sont notre plus grand allié, nous permettant à la fois de nous adapter et d’atténuer les changements climatiques. Couvert à 88% par des forêts tropicales humides, le Gabon absorbe trois fois plus de CO2 qu’il n’en émet. Grâce à nos politiques de gestion durable de la forêt, nos absorptions nettes de CO2 ont déjà augmenté de près de 20% ».
Source : La Lettre Verte