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jeudi, 19 septembre 2024

CIJ/Ouverture des audiences publiques sur le dossier îles Mbanié : le Gabon en toute confiance.                              

Si le Gabon a toujours affiché son caractère pacifique au regard de la sérénité affichée par les membres de sa délégation dans ce dossier, on peut dire que le compte à rebours est véritablement lancé pour l’issue finale.                        

L’ouverture des audiences publiques, il y a quelques jours à La Haye, sur le différend frontalier opposant le Gabon à la Guinée Équatoriale au sujet de la délimitation maritime et terrestre ainsi que sur la souveraineté des îles Mbanié, Cocotiers et Conga marque une étape décisive dans l’évolution d’un dossier datant de plusieurs décennies.                                     

Bien que le Gabon ait hérité de ces îles suite aux traités entre le royaume d’Espagne et la France durant la période coloniale et y est présent depuis 1972, auxquels la Guinée Équatoriale s’y oppose, les îles Mbanié, Cocotiers et Conga sont considérées stratégiques dans la Sous-région à laquelle appartiennent les deux États, compte tenu des immenses réserves d’hydrocarbures et halieutiques dont elles regorgent.                               

Avec des réserves pétrolières en constant déclin après un peu plus de deux décennies d’exploitation, la Guinée Équatoriale serait en quête de nouveaux filons pour la relance de son économie. Porté en 2021, à la CIJ par Malabo,  le compromis signé en 2016 entre les deux États est entré en vigueur en 2020. L’on reconnaît que cette démarche témoigne, en effet, de la volonté des Autorités Libreville de résoudre pacifiquement le différend sur la voie du droit international.

Et propose à cet effet un partage à parité des ressources exploitables entre les deux pays. Ce que réfute la partie équato guinéenne. Une solution pacifique essentielle pour les économies des deux nations. Le Gabon pour préserver sa souveraineté n’a pas lésiné sur le choix de ses mandants dont la délégation se compose du Docteure Marie Madeleine Mbourantsuo, ancienne Présidente de la Cour Constitutionnelle, le Professeur Guy Rossatangalt Rignaud ainsi que d’éminents juristes du droit international.                         

La Cour Internationale de Justice de La Haye est appelée à se prononcer sur la validité des titres juridiques, traités et conventions internationales légués à chacun des États par le colonisateur et invoquer par chacune des parties pour justifier leurs prétentions territoriales. La décision finale de l’instance internationale sera déterminante non seulement pour la souveraineté des îles contestées, mais aussi pour la délimitation des frontières maritimes et terrestres entre les deux pays frères.                                      

 La fin des audiences publiques prévues le 4 octobre prochain, devrait mettre un terme à des décennies d’incertitude et ouvrir la voie à une exploitation plus sereine des ressources dans la Sous-région. Une solution sans ambiguïté privilégiée par le Gabon bien dépositaire légal de la souveraineté des îlots sources de tensions sporadiques.                            

Thierry Mocktar

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