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dimanche, 17 novembre 2024

« Cash » : le concept de Chamberland Moukouama qui déterre le sous-développement du Gabon.

Pris aux symphonistes du Parti démocratique gabonais (PDG), qui s’en servent souvent pour chanter louange au « Distingué Camarade Président » Ali Bongo Ondimba, Chamberland Moukouama, Journaliste connu au Gabon par l’émission Pluriel mène en dérision le pouvoir en place avec sa propre formule « Cash » très prisé par les Pdgistes, et avec laquelle il déterre puis expose au grand jour, la puanteur du sous-développement du Gabon.

« Victoire cash du président Ali Bongo Ondimba ». Si l’on a souvent été coutumier de l’intrusion de l’expression « cash » dans la concorde singularisante à l’endroit d’Ali Bongo Ondimba, désormais l’expression est utilisée pour rappeler au pouvoir ses manquements en matière de développement. Le chantre de cette reprise, Chamberland Moukouama, un journaliste gabonais qui, visiblement lassé des promesses non-tenues du pouvoir en place, des chantiers bâclés, des lenteurs d’exécution de certains projets et du sous-développement de nombreuses localités du pays n’en pouvait plus de rester insensibles à cette déchéance du Gabon.

Dorénavant, l’homme s’en sert pour rappeler aux dirigeants que « cash » le Gabon traine des gros manquements en matière de développement. Infrastructures routières, eau, bâtiments, insalubrité, emploi, transport, foncier, le journaliste remue à sa manière, la puanteur des ratés du Gabon pour l’exposer aux dirigeants. Une façon à lui de rappeler à ces derniers que les cris de détresse des populations reposent sur des bases fondées des échecs de la gouvernance publique actuelle et que trop de chantier reste à réaliser.

Cet exercice est d’autant plus osé qu’il est pour les dirigeants gabonais, le reflet réel de leur gouvernance. Une gouvernance, au regard des manquements exposés par la logique « Cash », qui tâtonne à matérialiser en solution, les vrais problèmes qui minent le quotidien des populations. Plus qu’une simple critique, Chamberland Moukouama offre par cet exercice, la possibilité aux dirigeants gabonais de revoir la trajectoire de leurs actions.

« Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais au Gabon un cimetière municipal ou familiale dédié à la vérité. La vérité n’a pas de tombe », écrivait-t-il y a quelques jours. C’est fort aisé de le dire car pour reprendre la citation de Gaston Bachelard, philosophe français, « la critique est au cœur du développement ». Si celle-ci peut parfois être divergente, surtout au Gabon, elle reflète cependant, les aspirations les plus légitimes d’un peuple dans un contexte de soustraction de leur besoin.

Plus que de se pencher sur le caractère inapproprié de l’exercice « Cash » du journaliste, l’équipe d’Ossouka Raponda devrait peut-être saisir cette planche pour mesurer l’impact réel de sa gouvernance.

Pierre Boutamba

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