Sauver l’existence du chemin de fer pour relever la croissance de l’économie gabonaise par ces temps de crises économique et sanitaire, tel le vœu prôné aujourd’hui par le compatriote Félix Onkéya.
A la tête du Comité de suivi, de la concession, de la gestion et de l’exploitation du chemin de fer mis en place par le gouvernement, suite aux multiples déraillements de train sur des zones instables, Félix Onkéya, un homme rompu et aux multiples expériences, a devant lui désormais volonté de sauver des abîmes, notre chemin de fer national.
Même si cette mission incombe de prime abord au Secrétariat exécutif de l’ARTF (Autorité de Régulation des Transports Ferroviaire) en tant qu’entité administrative et financière dotée de l’autonomie de gestion. Dont la nécessiter pour le gouvernement est de parvenir en urgence à sa restructuration en vue d’obtenir un effet actif de l’équilibre économique et de relancer le chemin de fer sur la voie de la croissance.
Quant au Comité de suivi, il devrait veiller à l’application de ses mesures pour la bonne exécution des fonds alloués, à travers le compte « TVA SETRAG », pour la réhabilitation des zones instables du chemin de fer Libreville-Owendo à travers le PRCF (Programme de réhabilitation du chemin de fer).
Aujourd’hui, suite à des impayés de salaires du personnel de l’ARTF, on dénonce une mal gouvernance de cette entité. Alors que des comptes seraient suffisamment garnis pour éviter ce genre de situation. Est-ce parce que Félix Onkéya aurait mis à nu des malversations qu’il est aujourd’hui l’homme à abattre ?
En effet, bien antérieur à la mise sur pied du Comité de suivi, la somme de 10 milliards de francs CFA avait été affectée dans un CAS (Compte d’Affectation Spéciale) dénommé « TVA SETRAG » pour les travaux de réhabilitation de la voie ferrée, afin d’endiguer les phénomènes récurrents des déraillements de train devenus un frein à la croissance de l’économie gabonaise. Seulement, 4 milliards ont réellement été payés aux entreprises : Socoba, Colas et Mika Services, adjudicataires des travaux dans leur première phase. Pour l’achèvement de la seconde phase des travaux, les 6 milliards de francs CFA n’ont finalement pas été affectés à leur réalisation. Qui sont toujours attendus.
Où est alors partie cet argent ? s’interroge-t-on dans les méandres du rail gabonais. D’où la nécessité d’un audit qui s’impose au sein de l’ARTF. Afin que la réédition des compte, telle que souhaitée dans toutes les administrations publiques par Ali Bongo Ondimba, soit effective. Aujourd’hui, il se trouve que la présence du Comité de suivi dans le contrôle de la gestion du programme de réhabilitation du chemin de fer gêne considérablement de nombreuses personnes. Alors que la mission de ce comité n’est pas de gérer les fonds alloués à l’ARTF.
Selon des sources gouvernementales, le Comité de suivi qui a été mis en place a pour mission de vérifier, pour le compte de l’État, la régularité des opérations en vue de donner le visa d’opportunité dans la régularité et la conformité des dépenses conformément à l’arrêté gouvernemental.
Est-ce la présence de Felix Onkéya à la tête de ce Comité qui fait tant peur ? Tout est fort possible. Dans la mesure où pour mettre de l’ordre dans la maison ARTF, il est question de ce que, le Secrétariat exécutif se réajuste dans ses comptes à travers un modèle économique sur la base de ressources conformes aux dispositions législatives et réglementaires en cadrant son domaine d’activité.
Par Thierry Mocktar