Après l’échec cuisant du programme Graine, le Gabon envisage de développer des Zones agricoles à forte productivité (ZAP). Ce nouveau projet est soutenu par le ministère de l’agriculture dirigé par Biendi Maganga Moussavou.
A la recherche de l’atteinte de son autosuffisance alimentaire, le Gabon veut renforcer le développement de son secteur agricole. Après l’échec du programme Graine, le Gouvernement via son ministère de l’Agriculture envisage le développement des agropoles (des Zones agricoles à forte productivité (ZAP)) à travers le pays.
Il s’agit en effet des « bassins de production dans lesquels le foncier est organisé et les acteurs peuvent souscrire en fonction de leur taille, des parcelles cadastrées de : 1 hectare, 5 hectares, 100 hectares et 1000 hectares ». Ces zones agricoles permettront de promouvoir les cultures de spéculations vivrières telles que la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja. Elles serviront également à développer la démolière de l’élevage (avicole et porcine) à grande échelle.
Localisable dans trois provinces du pays : l’Estuaire, la Ngounié et le Moyen-Ogooué, le développement de ces zones concrétise l’un des axes du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) axé notamment sur un développement harmonisé de l’agriculture locale. En effet, le PSGE dans son articulation stratégique prévoit la création de 40 zones de ce type. L’annonce de lancement de ce processus montre peut-être la volonté du Gouvernement de concrétiser sa vision en matière d’agriculture.
L’enjeu est tout choisi, d’autant plus que ces espaces seront en effet un écosystème où se retrouveront les petits exploitants, les agripreneurs et les agro-industriels. Ces derniers auront la possibilité de bénéficier d’un agrément qui offre le bénéfice d’un régime économique privilégié. Mais alors que le foncier joue un rôle prépondérant dans ce projet de développement agricole, le Gouvernement semble avoir tout prévu. A travers la Commission nationale d’affectation des terres, ces zones seront développées en lien avec la politique de développement durable du pays.
Source : La Lettre Verte