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mardi, 3 décembre 2024

Afrique : percée diplomatique Russe, la France en mauvaise posture.

Face à une intense percée diplomatique de la Russie sur le continent africain, la France – ancienne puissance coloniale – serait en très mauvaise posture pour conserver la mainmise sur plusieurs de ces anciennes colonies d’Afrique noire, dont elle en a fait le bastion et son pré carré.

Après avoir quasiment perdu le contrôle exclusif de la Centrafrique, Paris pourrait également se voir arracher le Mali, le Sénégal, le Tchad, la Côte d’Ivoire et le Gabon. L’intensification, ces derniers temps, des relations de coopération bilatérales, entre Libreville et Moscou, intervient dans un contexte marqué par la volonté des autorités gabonaises de parvenir à la diversification des partenaires au niveau des échanges commerciaux.

Notamment la demande d’adhésion du Gabon au vaste marché du Commonwealth – giron anglophone.

En effet, les « bolcheviks »sont très intéressés par le riche et immense potentiel économique et énergétique que dispose certains pays africains, parmi lesquels – le Gabon – dont l’exploitation des ressources naturelles devrait considérablement profiter au développement des États. Cela se traduit d’ailleurs par la prise de position de la Russie – membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies – ainsi qu’un certain nombre de pays occidentaux en faveur de la libéralisation des économies africaines par la France.

Le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba et le dirigeant russe, Vladimir Poutine, ont de nombreux points de vue communs sur des questions d’intérêt de coopération bilatérale et multilatérale.

Au lendemain de la guerre froide entre les grandes puissances mondiales (États Unis et l’ex URSS), et la perte de ses anciens États du « Balkan », suite à l’effondrement du mur de Berlin, Moscou s’est d’avantage rapproché du continent africain en vue d’apporter une expérience russe en matière de développement.

Toute chose qui devrait contraindre, Paris, à revoir à la baisse ses intentions de garder la mainmise sur son pré carré en qualité de partenaire « privilégié » des États africains dont la France ne devrait plus se prévaloir. Un leadership que lui aurait déjà ravi Pékin.

Selon de nombreuses projections économiques mondiales, l’Afrique centrale, à travers le bassin du Congo, serait une zone économique en devenir à travers ses matières premières. Ce qui intéresse de nombreux potentiels investisseurs et capitaux étrangers. Contrairement aux pays du G20, on y dénombre déjà une vaste percée du groupe du BRIC (Brésil, Russie, Inde et la Chine) dans les domaines des industries de transformation et des services.

Ces derniers temps, des vagues de protestation de la présence française en Afrique, ce sont fait entendre dans certains coins du continent. Notamment le désistement ou l’abandon par les Etats Africains de la monnaie coloniale la CFA (Communauté française d’Afrique) en vigueur depuis 1945.

Thierry Mocktar

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MEDIAPOSTE, est un media en ligne, qui traite, analyse et décrypte toute l'actualité du Gabon. Il existe depuis 2017.

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1 COMMENTAIRE

  1. Magnifique un cadeau du ciel que le gouvernement peut donner a la population en s aligniant aupres de la reussie pour un partenariat econmique o

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