L’Accord de Paris sur le climat a fêté le 12 décembre dernier son cinquième anniversaire. Si plus de 180 pays ont ratifié cet accord, nombre de ces pays n’ont pas respecté les engagements signés dans le cadre de cet accord. Bilan cinq ans après !
Les engagements signés en 2015, à Paris, lors de la COP21 n’ont pas été respectés. Entre le volte-face et les jeux de chats à la souris des pays, le maintien des températures sous le seuil de moins 2 degrés Celsius doit être perçu comme un échec. Pour le programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), « malgré une brève baisse des émissions de dioxyde de carbone causée par la pandémie de Covid-19, le monde se dirige toujours vers une augmentation de la température de plus de 3°C, bien au-delà des objectifs de l’Accord de Paris ». D’ici 2100, ce seuil pourrait atteindre les 3°C si rien n’est fait.
Les causes de cet échec, la montée des eaux de la mer, la destruction des forêts par les feux, les inondations, les sécheresses, les ouragans, bref, l’accumulation des facteurs défavorables qui précipitent la planète vers un chemin de non-retour. Bien qu’elles aient augmenté depuis 2019, ces catastrophes se sont renforcées en 2020, renforçant de même, l’augmentation des émissions de gaz à effets de serre (GES). « L’année 2020 est en passe d’être l’une des plus chaudes jamais enregistrées, avec des incendies de forêts, les sécheresses, les tempêtes et la fonte des glaciers qui s’intensifient », confirme le programme des Nations unies…
La Chine, les États-Unis et l’Europe sont présentés par le PNUE comme les grands pollueurs de la planète. Pour revoir leur empreinte carbone à la baisse, les trois pollueurs ont promis rehausser leurs objectifs vis-à-vis du climat.
Aux Etats-Unis, l’élection de Joe Biden qui a promis de reconnecter les Etats-Unis à cet accord est un grand pas. La Chine et l’Europe suivent également leur propre trajectoire afin d’atteindre d’ici 2050, la neutralité carbone. Cette politique suscite de l’espoir, car pour parvenir au seuil de 2°C, les pays doivent à peu près triplés leurs engagements. Mais c’est déjà un signe encourageant.
Au-delà des trois pollueurs, la réduction des émissions de GES repose aussi sur une relance verte. « Une relance verte peut réduire d’environ 25% les émissions de gaz à effet de serre prévues en 2030, et rapprocher le monde de la trajectoire des 2°C, interpelle l’ONU », fait savoir l’organisme de l’ONU. Pour ce faire, insiste le PNUE, les gouvernements doivent tout mettre en œuvre pour initier une relance verte et renforcer leurs engagements avant la prochaine réunion sur le climat en 2021.
Source : La Lettre Verte
